Unifor exhorte tout le personnel, les membres des comités exécutifs des sections locales et les représentantes et représentants des comités de négociation à demander de nouveaux postes d’intervenante ou d’intervenant en justice raciale dans tous les lieux de travail.
Alors que nous sommes en pleine crise sanitaire mondiale extraordinaire, le monde tourne son attention vers un problème tout aussi important qui continue à nous tourmenter : le racisme et l'injustice raciale.
Des inégalités raciales sont profondément enracinées dans notre tissu social. Ces inégalités déterminent où nous vivons, où nous travaillons, ce que nous gagnons et quelles sont les opportunités qui s'offrent à nous. En tant que syndicat social, Unifor s'est engagé à agir et à travailler pour éradiquer le racisme sous toutes ses formes et pour tous les travailleurs et travailleuses. Cela inclut notre travail à la table des négociations.
En 2020, notre syndicat est entré dans l'histoire en négociant avec les trois constructeurs automobiles de Detroit – Ford, Fiat Chrysler et General Motors. Non seulement avons-nous obtenu des engagements de près de 6 milliards de dollars pour de nouveaux produits et investissements, pour la création de nouveaux emplois, mais nous avons aussi innové en adoptant une nouvelle disposition qui fait avancer ce travail essentiel de justice raciale.
Chaque constructeur automobile accepte de créer un nouveau poste d’intervenante ou d’intervenant en justice raciale en milieu de travail. L’intervenante ou l’intervenant en justice raciale sera une représentante ou un représentant nommé par Unifor, membre de la communauté noire, autochtone ou racialisée, qui sera en poste dans chaque installation. Ces personnes seront chargées d'apporter un soutien aux autres membres du syndicat sur les questions liées à la discrimination raciale et à la violence raciale. L’intervenante ou l’intervenant en justice raciale est également chargé de co-développer un plan d'action contre le racisme sur le lieu de travail, entre autres rôles. Les constructeurs automobiles reconnaîtont le 21 mars comme la Journée internationale pour l'élimination de la discrimination raciale, en respectant un moment de silence, un moment de réflexion ou toute autre forme de reconnaissance appropriée.
Ces gains contractuels reflètent les mesures prises par notre syndicat pour continuer à sensibiliser à la persistance du racisme dans nos milieux de travail. Il s’agit aussi, et surtout, de deux initiatives pratiques visant à éradiquer le racisme et à construire des lieux de travail plus sécuritaires, plus inclusifs et plus équitables qui profitent à toutes et à tous, quels que soient la race ou le sexe de la personne.
Les actes de violence brutaux commis contre les personnes noires, autochtones et racialisées, qui ont catalysé les protestations, les manifestations et les débats dans toute l'Amérique du Nord en 2020 n’étaient pas nouveaux. En fait, c'est la honte de notre nation qui persiste depuis des générations avec laquelle nous devons nous réconcilier.
MODÈLE DE DISPOSITION À NÉGOCIER
Unifor exhorte l'ensemble du personnel, les membres des comités exécutifs des sections locales et les représentantes et représentants des comités de négociation à envisager de déposer ce modèle de disposition dans toutes les prochaines rondes de négociations avec les employeurs. Nous souhaitons que cette disposition s’ajoute à toutes les autres touchant à la justice raciale ou à l'équité qui figurent déjà dans nos conventions collectives
Inspiré par l'immense succès de notre programme des intervenantes auprès des femmes, Unifor souhaite faire de ce poste d’intervenante ou d’intervenant en justice raciale, et de notre travail plus large en matière de justice raciale sur le lieu de travail, un moment de transformation pour notre syndicat pour les générations à venir
Pour lire la politique d’Unifor sur la justice raciale, diffusée en juin 2020, cliquez ici.