Bulletin d'information no 1

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Consœurs, confrères,

Bonjour à vous.  Nous traversons une période inédite et nous souhaitons de tout cœur que vous et vos familles vous portiez bien.  Depuis plusieurs mois, depuis le tout début du confinement dû à la Covid-19, votre comité de négociation tient des appels hebdomadaires avec les représentants de la Cie afin d’identifier les exigences de votre quotidien devant les nouveaux enjeux qu’entraine la gestion de cette pandémie.   Bien évidemment, à quelques occasions, les parties ont traité de sujets qui relevaient plutôt de questions de relations de travail plus générales mais rien d’exhaustif puisque les rencontres du comité conjoint de relation du travail sont toujours prévues à la convention collective (4 par années).

Il nous importe de vous partager la mise à jour des dossiers qui nous sont plus problématiques.

 

PRODUITS VENTES DIRECTES


Depuis le mois d’avril 2020, Bell Canada a pris la décision de ne plus vendre les produits traditionnels (vintage) à ses clients, tel que le PBX.  La portion de notre travail qui est de supporter ces produits sera maintenue en fonction de la durée des différents contrats avec les clients.  L’objectif de la Compagnie est de migrer tous ses clients vers les produits (BTC Bell connexion totale) uniquement.  La formation des techniciens a débuté et Bell nous informe qu’elle assurera cette formation au fur et à mesure que la migration des clients évoluera sur les produits.

Les clients qui voudront poursuivre avec leurs produits vente-directe seront orientés par Bell vers une firme externe qui assurera le support de cette technologie. Ceci est problématique. Nous y voyons une forme de sous-traitance dans le contexte où Bell indique à ses clients qui contacter pour assurer leur support. La Cie se défend en disant qu’elle a décidé de ne plus vendre le dit produit et que cela ne peut se définir comme de la sous-traitance.  Sachez que nous évaluons nos options devant cette décision.

Nous avons questionné la Cie quant aux éventuels impacts négatifs que cette décision aurait sur nos emplois.  Bell nous répond qu’elle entend migrer les clients vers les nouveaux produits et que le volume de travail sera toujours présent pour nos consœurs et confrères qui ont pour responsabilité de supporter ces produits.  Tous vont recevoir la formation nécessaire.  Nous avons questionné la Cie à savoir si elle envisageait une baisse ou une hausse du volume de travail en lien avec cette décision.  Bell nous répond que les prévisions pour le produit sont à la croissance.  Soyez assurés que nous allons suivre ce dossier de près. Si certains d’entre vous avez des informations à nous communiquer, n’hésitez pas à contacter vos délégués respectifs.

 

FRAIS SUPPLÉMENTAIRES D’INTERNET


Comme vous l’avez constaté, différents fournisseurs de service internet du pays ont pris la décision de résilier les frais supplémentaires reliés à l’internet pour tous les clients à travers le pays.  De manière générale, cette attention particulière en période de Covid a pris fin le 30 juin dernier.  Du moins Bell en a fait l’annonce officiellement. 

Nous avons demandé à Bell si cette décision s’appliquait également à ses employés qui travaillent de la maison.  Bell nous a dit que oui, dorénavant chaque employé allait devoir assumer la différence de coût reliée à l’optimisation de son forfait.  Évidemment, plusieurs parmi vous avez des forfaits illimités avec une bande passante suffisamment élevée pour soutenir les applications pour votre travail.  Toutefois, certains d’entre vous avez dû modifier vos forfaits en conséquence ou plutôt avez vu vos données de bande passante accroître bien au-delà de votre utilisation normale.  Nous sommes d’avis que c’est à l’employeur de payer ces frais.  Des dispositions dans notre convention collective indiquent clairement que les frais reliés au télétravail sont remboursés par la Compagnie.  Bell refuse d’honorer ces dispositions en soutenant que les quelques dollars de différence que certains d’entre vous pourraient avoir à débourser sont minimes en comparaison des frais de transport économisés par ceux et celles qui sont en télétravail. 

Nous ne sommes pas d’accord avec eux.  Nous sommes d’avis qu’un salarié de Bell n’a pas à contribuer de sa poche pour assurer sa force de travail, et ce peu importe l’ampleur du montant.  Nous entendons déposer les griefs nécessaires afin de faire changer la décision de notre employeur.  Ceux et celles parmi vous qui constateront une différence sur leurs prochaines factures sont invités à contacter vos délégués syndicaux respectifs.

 

NOUVEAU PRODUIT : AUTO INSTALLATION POUR LES CLIENTS RÉSIDENTIELS


À partir du 14 juillet 2020, Bell offrira l’option de l’auto-installation des services internet à ses clients résidentiels connectés au réseau de fibre optique.  Cette offre de Bell soulève la crainte d’un impact négatif sur le volume de travail.  Il nous est difficile pour le moment de quantifier l’impact que cela aura sur nous. Bell estime que sur les quelques 18 000 branchements attendus d’ici la fin décembre 2020, 4% d’entre eux seraient fait en mode d’auto installation.  Certes le technicien aura la tâche de configurer les récepteurs et le modem mais l’installation sera exécutée par le client.  L’impact réel sur nos emplois ne pourra-t-être que négatif.

Encore une fois, nous allons suivre de près l’évolution de ce dossier et de son impact potentiel sur nos emplois.

 

RUMEURS QUANT À NOS PROCHAINES NÉGOCIATIONS


Plusieurs parmi vous avez rapporté que certains directeurs évoquent la possibilité d’une entente avec Unifor pour signer une entente de prolongation de notre convention collective pour une durée d’un an, reportant ainsi nos négociations à l’année prochaine.  Il nous importe de vous confirmer que ceci n’a pas été discuté avec nous et que cette information est une rumeur non fondée.

Notre convention collective viendra à échéance le 30 novembre prochain.  Il est évident que la Covid et le confinement ont affecté nos préparatifs en vue de nos prochaines négociations que nous souhaitions enclencher dès les mois de septembre-octobre.  Nous allons travailler d’arrache-pied à l’automne pour rattraper ce retard en fonction des limitations sanitaires en place à ce moment.  Il se peut que notre échéancier soit modifié.

 

ANNULATION DU CCRT DE JUILLET


Nous avons une entente à l’effet que les membres du comité de négociations des deux parties se rencontrent au moins 4 fois par année afin de soulever divers enjeux qui surviennent dans nos milieux de travail et qui ne peuvent être réglés par voie de grief.  Ces rencontres permettent de régler les problèmes le plus rapidement possible plutôt que d’attendre aux négociations à venir.

Bell Canada a refusé d’accorder les permissions nécessaires aux déplacements et à l’hébergement de vos agents négociateurs en alléguant principalement les points suivants :

  • Interdiction de voyager à l’exception de situations critiques pour l’entreprise;
  • Interdiction de permettre à plus de 3 personnes à se réunir dans une même salle de conférence.

Pour Unifor, le comité de négociation est formé de 8 personnes.  En situation de déconfinement comme nous connaissons présentement, les autorités provinciales du Québec et de l’Ontario autorisent pour les réunions un nombre plus important.  Au Québec, on peut regrouper jusqu’à 50 personnes.  En Ontario, c’est un maximum de 10 personnes à l’extérieur de la région du grand Toronto.  Les règles sanitaires de nos autorités provinciales nous permettent de tenir ces rencontres en tout respect des mesures de prévention.  La position de Bell Canada nous empêche de veiller à la défense de vos droits.  Soyez sans crainte, les outils alternatifs de visioconférence accompagnés des services de traduction simultanée ont été expérimentés sans grand succès.  Ils sont certes pratiques pour des rencontres courantes mais la nature de nos rencontres fait en sorte que les discussions nécessitent une fluidité et une capacité de se concerter que ces outils n’offrent pas.  Tout au long de cette période difficile, les employés et les représentants du syndicat ont grandement collaboré au maintien des activités de cette compagnie.  Mais au moment où nos instances permettant de régler nos problèmes se présentent, Bell Canada rejette du revers de la main l’accès à ces outils importants pour nos enjeux quotidiens.  Autrement dit, quand c’est bon pour la Compagnie, tout est possible mais quand c’est le temps de travailler pour ses employés, ce n’est plus possible et ce, au nom de la Covid.  Nous sommes déçus de cette position.  Pour les travailleurs syndiqués de notre unité d’accréditation, les rencontres de CCRT sont critiques pour l’entreprise et le syndicat.  Nous allons contester cette décision par voie de grief et nous allons nous assurer que Bell

Canada prenne bien soin de considérer que la qualité des conditions de travail et de vie de ses travailleurs est un élément déterminant dans l’atteinte de ses objectifs.  D’ailleurs vous l’avez tous démontré depuis le début de cette période.  Voilà ce que nous recevons en guise de reconnaissance.

Très chers consœurs et confrères, nous travaillons pour vous.  Votre support est directement lié à notre capacité à influencer les décisions de Bell Canada.  Merci de votre appui indéfectible.

Solidarité,

Votre comité de négociation.