Portrait de jeunes travailleuses et travailleurs: Luis Castro

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Luis Castro, Unifor Locale 62
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Luis Castro est membre de la section locale 62 et travaille à l’Hôtel Intercontinental de Montréal. Il nous parle de sécurité de la retraite et des raisons pour lesquelles les jeunes doivent s’impliquer dans les négociations collectives.

Quel est l’enjeu principal auquel font face les jeunes travailleuses et travailleurs?

Dans mon secteur, la pandémie a apporté son lot de mises à pied. Donc c’est sûr que l’accès à de bons emplois est très important. Les gens veulent des emplois qui sont stables, bien rémunérés et ils veulent être reconnus pour leurs compétences.

De plus en plus, je remarque que les jeunes sont préoccupés par la sécurité de la retraite. Je sais que ça peut sembler un peu surprenant, mais je crois que l’instabilité des temps actuels force les gens à penser à l’avenir.

Beaucoup de jeunes commencent à avoir des familles, et s’intéressent de plus en plus à des fonds de retraite. Ils veulent mettre de l’argent de côté pour le futur.

En plus de ces enjeux-là, la conciliation travail-famille, c’est super important et ça peut être très compliqué. On demande aux travailleuses et travailleurs d’être là souvent, d’être présents. Négocier la conciliation travail-famille, c’est très important pour les jeunes — surtout les jeunes familles. Tu ne veux pas toujours être au travail sans temps pour ta vie personnelle.

Qu’est-ce que le syndicat peut faire pour avancer cet enjeu?

Tout ce qui porte sur l’avenir, la sécurité de la retraite, on n’apprend pas vraiment ça à l’école. Alors la formation syndicale, surtout en lien avec les retraites, c’est très important. Ça peut être compliqué, les cotisations des fonds de retraite.

Les employeurs peuvent faire ce qu’ils veulent et des connaissances de base peuvent aider les travailleuses et travailleurs à comprendre les options d’avenir. Ce qu’on peut négocier, on peut faire que l’employeur peut mettre un montant de la paye dans le compte de l’employé. Une emphase doit être mise sur la sécurité financière pour l’avenir.

C’est important de parler de la retraite. Ça les affecte de plus en plus. Il y a quelques années, les gens étaient moins conscientisés. Maintenant les gens commencent à se rendre compte qu’ils n’ont aucun coussin financier. C’est important que le syndicat défende les fonds de retraite et à chaque fois négocier un montant plus élevé pour assurer une bonne sécurité pour l’avenir des membres.

Qu’est-ce que les jeunes eux-mêmes peuvent faire pour avancer cet enjeu?

Il faut poser des questions et comprendre les régimes de retraites. Il n’y a pas de questions idiotes. Il ne faut pas être gênés de dire qu’on y connait rien. Il faut vraiment bien informer les membres. C’est pour ton avenir à toi, ce n’est pas pour moi.

Dans leur milieu de travail, ils sont peut-être même pas au courant qu’il y a une personne-ressource. Ils ne veulent pas poser de questions parce qu’ils ne veulent pas paraître ignorants. Il faut les encourager. C’est normal que tu poses des questions, que tu ne sois pas au courant.

Qu’est-ce qui t’a le plus aidé pendant la pandémie?

L’appui familial, ça m’a beaucoup aidé. La sécurité des proches. On a vu des moments où les familles ont pu se soutenir, ce n’est jamais arrivé, jamais dans notre génération. Le fait d’avoir l’appui de ses proches. Beaucoup de gens se sont retrouvés seuls, et ça peut être difficile.