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Connaître la vérité, c’est la protéger.
Imaginez vous rendre au travail chaque jour, conscient que vous pourriez être la cible d’une attaque ou perdre la vie dans l’exercice de vos fonctions. Mais vous n’êtes ni un soldat ni un policier. Au contraire, vous n’êtes armé que d’un stylo et d’un bloc-notes, ou peut-être d’un téléphone intelligent et d’un appareil photo.
Vous êtes en première ligne pour décrire les événements, informer le public et révéler ce qui se passe au sein des collectivités et dans le monde entier.
Aujourd’hui, le 2 novembre, Unifor souligne la Journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre les journalistes, une journée internationale reconnue par les Nations Unies et célébrée chaque année. L’objectif de cette journée est d’attirer l’attention sur l’absence d’obligation de rendre des comptes pour les crimes commis à l’égard de journalistes
De l’Afghanistan à l’Ukraine, et en ce moment même au Moyen-Orient, les journalistes sont de plus en plus attaqués et se mettent en danger pour nous fournir l’information dont nous avons besoin pour comprendre notre monde.
Au moins 24 journalistes ont été tués depuis le début de la guerre israélo-palestinienne le 7 octobre.
En Ukraine, au mois d’avril 2023, 12 journalistes avaient trouvé la mort en couvrant l’invasion russe.
En Afghanistan, c’est 11 journalistes qui ont perdu la vie depuis 2020.
Le pourcentage de femmes journalistes tuées à travers le monde a presque doublé – passant de 6 % en 2020 à 11 % en 2021. Selon l’UNESCO, la forte augmentation de la violence, du harcèlement et des abus en ligne à l’égard des journalistes se répercute sur la violence en personne.
Au Canada, les cas de harcèlement et d’abus à l’encontre des journalistes se multiplient. Unifor a décrit le problème, les enjeux et les mesures à prendre dans un rapport intitulé : Renverser la tendance : Lutter contre le harcèlement à l’égard des travailleuses et travailleurs du secteur des médias.
Les journalistes victimes de harcèlement peuvent trouver un soutien immédiat et des ressources sur notre site web,uniformedia.ca/helpishereenfrancais.
Unifor travaille également à l’élaboration d’un plan global visant à informer les membres, à renforcer le libellé des conventions collectives, à développer des programmes de formation et de sensibilisation, à faire pression pour soutenir les journalistes et les travailleuses et travailleurs des médias et à lutter contre le harcèlement et les abus.
Notre syndicat réclame la fin de l’impunité pour les crimes commis contre les journalistes. Une seule mort, c’est une mort de trop et les gouvernements doivent agir. Voici les actions que notre syndicat propose :
Renforcement de la protection juridique : Les pays devraient adopter et appliquer de solides cadres juridiques qui protègent les journalistes et les travailleuses et travailleurs des médias contre le harcèlement, la violence et les menaces.
Reddition de comptes et justice : Les gouvernements doivent veiller à ce que les auteurs de crimes contre les journalistes répondent de leurs actes. Il est essentiel de mettre en place des mécanismes pour enquêter sur ces crimes et traduire en justice leurs auteurs.
Environnements de travail sûrs : Les pays devraient collaborer avec les organisations médiatiques pour créer des environnements de travail sûrs pour les journalistes. Cela implique notamment de fournir une formation en matière de sécurité, de l’équipement de protection et des espaces sûrs pour les reportages.
Coopération internationale : La collaboration internationale est cruciale dans la résolution de ce problème mondial. Les pays doivent travailler ensemble et échanger l’information, l’expertise et les bonnes pratiques pour protéger les journalistes et empêcher l’impunité.
En 2023, on dénombre déjà 45 journalistes qui ont été tués. Depuis 1993, ce sont 1 626 journalistes qui ont perdu la vie. Vous trouverez ici une liste complète des journalistes tués depuis 1992..
Rentrer chez soi en toute sécurité après le travail ne devrait pas être un privilège. Les journalistes et les travailleuses et travailleurs des médias méritent d’être protégés.
Nous devons immédiatement mettre fin à l’impunité pour les crimes commis contre les journalistes.