En Nouvelle-Écosse, la loi imposant des restrictions salariales frappe durement les salariés à revenus modestes, mais Unifor entend réagir

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Les dirigeantes et dirigeants locaux d’Unifor qui travaillent dans le secteur des services de soins de santé et des services communautaires se sont réunis à Halifax et à Sydney la semaine dernière afin de discuter de l’impact du projet de loi 148 et des négociations difficiles qui sont en cours pour tenter d’établir des conventions collectives avec la Régie de la santé de la Nouvelle-Écosse.

Malgré une attaque massive touchant leurs droits à la négociation collective de la part du gouvernement McNeil, les dirigeantes et dirigeants des sections locales d’Unifor sont déterminés à améliorer l’équité pour les milliers de travailleuses et travailleurs qu’ils représentent.

 « Le projet de loi 148 touche des milliers de salariés à revenus modestes, dont bon nombre sont des membres d’Unifor qui travaillent dans des centres de soins infirmiers et des foyers de groupe, a dit Lana Payne, directrice de la région de l’Atlantique d’Unifor, après avoir entendu des dizaines de travailleuses et travailleurs partager leurs histoires sur le terrain. Et pourtant, ils ont refusé que le gouvernement McNeil brise leur détermination ou leur esprit combatif. »

Le projet de loi 148 a gelé les salaires pour 2015 et 2016 et limité les hausses à 1 % cette année, malgré l’augmentation du coût de la vie.

Une mère monoparentale a dit avoir de la difficulté à joindre les deux bouts, alors qu’elle occupe deux emplois à temps partiel et élève deux enfants en gagnant un salaire de seulement 16 $ l’heure.

More than 4,500 Unifor members have been impacted by the government’s anti-worker wage restraint legislation.

Plus de 4 500 membres d’Unifor sont touchés par la loi imposant des restrictions salariales du gouvernement provincial.

Bon nombre de travailleuses et travailleurs de la Nouvelle-Écosse signalent des niveaux de stress plus élevés et une charge de travail accrue alors que les effectifs de cuisine et d’entretien ont été réduits.  Certains d’entre eux font maintenant partie des travailleurs de la santé les moins payés au pays.

D’autres, qui travaillent dans les foyers de groupe communautaires, se disent inquiets de devoir travailler seuls avec des clients potentiellement violents.

Susan Gill, membre du comité de négociation d’Unifor, a rendu compte de la lente évolution des négociations après le début de la conciliation avec le groupe des services de santé en novembre.

Le projet de loi 148 a également dépouillé les travailleuses et travailleurs d’autres droits, rendant cette ronde de négociations particulièrement difficile.

 « Nos dirigeantes et dirigeants sont naturellement mécontents de la loi du gouvernement McNeil qui

prive les membres de leur droit de grève, limitant ainsi injustement leur pouvoir de négocier une convention collective », a affirmé Katha Fortier, adjointe au président national d’Unifor, Jerry Dias.

Les dirigeantes et dirigeants d’Unifor ont précisé que ces deux journées de planification d’une stratégie politique et de négociation dans le contexte de l’après-projet de loi 148 avaient été encourageantes.

Unifor s’est joint à plusieurs autres syndicats dans le cadre d’une contestation judiciaire soutenant que le projet de loi 148 est inconstitutionnel.