La « commande est passée » pour lutter contre le harcèlement dans le secteur des services et de la restauration

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Unifor continue d’établir des liens avec des organisations communautaires pour trouver des solutions au harcèlement sexuel en milieu de travail. Véronique Prévost, présidente du comité de la condition féminine de l’Ontario et vice-présidente de la section locale 6004, fait partie d’un mouvement à Ottawa intitulé Order’s Up (anglais seulement) (la commande est passée), un regroupement collectif qui cherche à outiller les employeurs et les travailleuses et travailleurs afin de prévenir le harcèlement en milieu de travail et de s’y attaquer.

L’initiative Order’s Up (anglais seulement) a été lancée lorsque des militantes luttant contre la violence, des travailleuses du secteur des services et des militantes communautaires, comme Véronique Prévost, se sont unies pour répondre à la prévalence du harcèlement dans le secteur des services et de la restauration. La nature précaire du travail fait en sorte qu’il est difficile et risqué de signaler des incidents, et parfois impossible de le faire. « Lorsque les femmes décident de parler et de dénoncer le harcèlement au travail, elles ont peur et se sentent seules. En tant que syndicat, nous croyons qu’en travaillant ensemble nous pouvons apporter des changements positifs dans ces lieux de travail, a déclaré Véronique Prévost. Il faut travailler ensemble en solidarité pour changer la culture dans ces institutions qui perpétuent le harcèlement sexuel. Mais pour y arriver, les propriétaires et les gérants doivent intervenir et prendre les bonnes mesures. » L’expérience syndicale de Véronique Prévost a été utile pour souligner l’importance de doter ces milieux de politiques claires et de structures de signalement, et d’offrir du soutien à ces travailleuses.

L’initiative Order’s Up (anglais seulement) ne cherche pas nécessairement à faire les manchettes, à mettre au pilori ou à blâmer, mais s’efforce surtout de trouver des solutions aux problèmes quotidiens de harcèlement sexuel et de violence fondée sur le genre qui affligent les travailleuses des services de restauration. Un partenariat établi avec Erin Gee, du podcast féministe Bad + Bitchy, et avec Karen Cocq, du mouvement de lutte pour un salaire minimum de 15$ et l’équité, a aidé à mettre sur pied la plateforme de Order’s Up (anglais seulement) qui offre des possibilités de signalement et des ressources communautaires à l’intention des travailleuses concernées. Le financement a été rendu possible grâce à une subvention de Condition féminine Canada, et à une alliance du réseau Mettons fin à la violence sexuelle, de la Coalition pour mettre fin à la violence faite aux femmes, établie à Ottawa, et d’Unifor.

« En restant dans le silence, les personnes risquent de voir leur santé mentale se détériorer, ce qui signifie aussi une perte de productivité et une baisse de leur estime de soi, a déclaré Erin Gee. Nous méritons toutes de nous sentir en sécurité dans nos lieux de travail. Nous avons la responsabilité de poursuivre cette conversation et nous avons toutes et tous le pouvoir de faire une différence. »

Pour en savoir d’avantage sur l’initiative Order’s Up, visitez le site : http://www.ordersupottawa.com (anglais seulement)