La Conférence de la fierté d’Unifor : une source d’inspiration et d’information

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Du 12 au 14 mai, des groupes d’experts inspirants et des conférenciers chevronnés ont partagé leur vaste expérience en tant que militants sociaux avec plus d’une centaine de déléguées et délégués à l’occasion de la Conférence nationale de la fierté d’Unifor.

Un membre d'Unifor lit des messages écrits sur un arc-en-ciel de post-it colorés affichés sur un mur.

Les premiers panels ont abordé la nouvelle réalité du militantisme pour la justice sociale à l’ère Trump ainsi que les enjeux touchant actuellement les LGBTQ au Canada et ailleurs dans le monde. Les membres d’Unifor ont participé à plus de 15 célébrations de la Fierté l’été dernier, et ils espèrent être encore plus présents cette année. Gary Kinsman, militant de longue date et universitaire, a rappelé aux travailleuses et travailleurs LGBTQ de faire connaître leurs enjeux et leurs points de vue au reste de la société et de militer pour inclure la politique et la protestation dans les fêtes de la fierté. En fait, le premier défilé de la Fierté était une manifestation organisée par les femmes transgenres de couleur. Leur tradition d’action solidaire doit être perpétuée pour réclamer la justice.

La fierté est cruciale pour un grand nombre de jeunes travailleuses et travailleurs et les personnes qui découvrent à peine leur genre et leur identité sexuelle. Les travailleuses et travailleurs sont encore confrontés à l’homophobie et à la transphobie au travail et dans la société en général.  Il est important que les syndicats participent aux groupes et aux événements LGBTQ afin de représenter les besoins de ces travailleuses et travailleurs.

Les participantes et participants ont écouté attentivement Akio Maroon, qui siège au comité exécutif de Fierté Toronto. Pour Akio, les festivals de la Fierté ne devraient pas se limiter à une stratégie de relations publiques. « Nous devons nous imposer et contester les systèmes d’oppression pour qu’ils changent », a-t-elle dit lors de la discussion sur la participation des syndicats à la fierté en tant que militants, pas seulement en tant que porteurs de drapeaux.

Les personnes déléguées ont pris part à un atelier sur les premières étapes que les travailleurs doivent suivre pour rendre leurs lieux de travail plus sûrs et accueillants pour leurs collègues transgenres, de la négociation d’une protection aux termes de l’identité de genre et de l’expression sexuelle dans les conventions collectives à la prise d’actions politiques pour défendre les droits des transgenres aux échelons fédéral et provinciaux. Adrianne Smith a parlé d’une chose toute simple que l’on peut faire pour dissiper le flou entourant le genre d’une personne : lui demander quel pronom elle utilise (il, elle, etc.) lorsqu’elle nous dit son nom.  

Jerry Dias, président national d’Unifor, a résumé l’appel à l’action de la conférence dans son discours : « Nous devons partir du principe qu’il nous reste beaucoup à apprendre et encore plus à accomplir. Mais les luttes que nous menons en valent la peine pour faire avancer la politique progressiste. » Unifor négocie des avantages sociaux pour les conjoints de même sexe et milite contre la discrimination fondée sur le sexe et la sexualité depuis que M. Dias s’est joint pour la première fois à un comité de négociation dans les années 1970, mais ce changement doit s’inscrire dans le travail effectué avec le gouvernement et dans les collectivités des travailleuses et travailleurs.

Tous les membres sont encouragés à participer à des événements et à des festivités de la fierté et à montrer le dévouement d’Unifor à l’égard de la justice sociale dans différentes villes à la grandeur du pays.

Des members d'Unifor qui font partient de la communauté LGBTQ au Centre d'éducation familiale d'Unifor à Port Elgin.