Unifor appuie le projet de loi protégeant l’accès aux services d’interruption volontaire de grossesse en Ontario

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En Ontario, le personnel et les patients des cliniques de santé sexuelle, ainsi que les militants pour les droits génésiques, réclament une loi sur les zones d’accès sécuritaires depuis des années. Le mercredi 4 octobre, Yasir Naqvi, procureur général de l’Ontario, a répondu à leur souhait en déposant un projet de loi qui vise à protéger davantage l’accès aux services d’interruption volontaire de grossesse.

« Cela fait longtemps que les travailleurs de la santé, les femmes et tous les patients des cliniques de santé sexuelle se font harceler, surveiller et intimider par des manifestants, a fait remarquer Naureen Rizvi, directrice de la région de l’Ontario d’Unifor. L’adoption rapide de cette loi consacrera encore davantage le droit d’avoir accès à des soins de santé génésique en toute sécurité et sans honte. »

Le texte «Persister en solidarité pour atteindre l'égalité" avec un collage de photos de consœurs d'Unifor en arrière-plan.

« J’apprécie le travail dévoué des militants à la grandeur de la province qui se sont opposés directement à ces manifestations et qui ont maintenu la pression sur les politiciens pour assurer la sécurité de toutes les personnes qui fréquentent ces cliniques », a affirmé Véronique Prévost, vice-présidente du comité régional sur la condition féminine de l’Ontario.

Le projet de loi 163 prend exemple sur des projets de loi déjà adoptés en Colombie-Britannique, au Québec et à Terre-Neuve-et-Labrador. Il modifierait la Loi sur l’accès à l’information et la protection de la vie privée en ce qui a trait aux services d’interruption volontaire de grossesse afin d’établir des « zones d’accès sécuritaire » autour des cliniques qui pratiquent des avortements.

« Les Ontariens doivent continuer à pousser leurs élus à adopter ce projet de loi, mais aussi à accroître l’étendue des zones d’accès, a indiqué Lisa Kelly, directrice de la condition féminine d’Unifor. L’octroi du droit à l’avortement n’a jamais été simple. Grâce à notre action collective et à notre voix unie, nous franchirons la prochaine étape vers la justice en matière de reproduction pour tout le monde. »  

Les zones d’accès aux cliniques seront créées dans un rayon de 50 mètres, mais elles pourront atteindre jusqu’à 150 mètres. Nul ne doit empêcher une personne d’avoir recours à des services d’interruption volontaire de grossesse dans la zone d’accès, que ce soit en l’entravant physiquement, en l’intimidant ou en lui demandant avec insistance qu’elle s’abstienne de recourir à ces services. Le texte intégral du projet de loi se trouve sur le site Web de l’Assemblée législative de l’Ontario.