Unifor intervient dans l’examen de Travail sécuritaire NB

Partager

Unifor, qui a cerné quatre sujets de préoccupation, apporte son concours au groupe de travail nommé pour examiner le régime d’indemnisation des accidents du travail du Nouveau-Brunswick.


« Il y a quelque chose qui ne fonctionne vraiment pas avec le système quand les employeurs raflent des millions de dollars en rabais et primes réduites alors que la sécurité au travail s’améliore à peine et que des travailleurs perdent la vie ou se blessent au travail », a affirmé Lana Payne, directrice de la région de l’Atlantique d’Unifor.

Au cours des six dernières années, les employeurs ont reçu 134 millions de dollars en « remises », même si 79 travailleuses et travailleurs ont péri dans un accident de travail ou succombé à une maladie professionnelle.

En mai, le gouvernement a annoncé la création d’un groupe de travail de neuf personnes pour étudier les solutions possibles, à court et à long terme, pour rendre le régime viable. Unifor souhaite que le groupe de travail comprenne que le régime d’indemnisation des accidents du travail n’est pas une assurance privée pour les employeurs et doit mettre l’accent sur des indemnités justes et équitables pour les accidentés du travail.

  • Aucune remise ne devrait être accordée tant qu’un processus de vérification accrédité n’a pas démontré des améliorations tangibles à la culture de santé et sécurité d’un lieu de travail.
  • La politique du conseil qui consiste à distribuer tous les fonds excédentaires sous forme de remise mine la législation sur la cible de financement de 110 %.  Le niveau de financement doit atteindre 125 % avant que des remises soient distribuées aux travailleuses et travailleurs et aux employeurs, compte tenu de l’incohérence des récentes remises.
  • Les compressions effectuées dans les indemnités depuis 1993 n’ont pas été compensées, alors que les cotisations des employeurs ont considérablement diminué.  De plus, le délai de carence de trois jours devrait être éliminé.
  • Il faut préserver l’indépendance du Tribunal d’appel des accidents du travail pour respecter l’esprit des principes de justice naturelle de Meredith pour les accidentés du travail.

Les employeurs profitent de cette assurance peu coûteuse, qui les protège en matière de responsabilité, mais ce n’est pas un instrument de politique économique. Pour Mme Payne, les employeurs peuvent réduire les primes en réduisant le nombre d’accidents en milieu de travail.

Le syndicat croit que le groupe de travail ne devrait pas envisager de refiler les coûts au système public de santé ou d’alléger une partie ou la totalité de la responsabilité des employeurs à l’égard des maladies professionnelles, car cela minerait les bases du régime d’indemnisation des accidents du travail.