Services financiers profil sectoriel

Faits et chiffres du secteur

PIB total

     Part du PIB du Canada

149,2 G$

7,55 %

Exportations

–––

Importations

–––

Solde des échanges extérieurs

     Changement quinquennal

–––

–––

Emploi total (2021)

     Changement depuis 2011

554 500

+11,0 %

Croissance réelle des salaires (2011-2019)

 +19,5 %

Productivité du travail (2019)

95 $/heure

Moyenne des heures travaillées par semaine (2019)

33,4

Émissions de gaz à effet de serre (2019)

     Changement depuis 2009

     Part du total de l’industrie canadienne

1 155 kt

-19,1 %

0,18 %

Taux de couverture syndicale

11 %

Membres d’Unifor dans l’industrie

1 174

Part du nombre total de membres d’Unifor

0,35 %

Nombre d’unités de négociation d’Unifor

18

Taille moyenne des unités de négociation

65

Source : Statistique Canada; Service de recherche d’Unifor.

Les données se rapportent à 2021, sauf indication contraire.

Situation actuelle

Le secteur des services financiers du Canada génère un produit intérieur brut (PIB) de près de 150 milliards de dollars et contribue considérablement à l’économie puisqu’il représente 7,55 % de la production économique totale du pays.

Après les perturbations qu’a causées la crise financière de 2008-2009 et l’important ralentissement ressenti dans le secteur, les 10 dernières années ont été marquées par une relance généralisée. Le secteur a connu une croissance régulière et supérieure à la moyenne des salaires réels. Historiquement, l’industrie a connu un faible taux de syndicalisation d’environ 10 %, un chiffre bien inférieur à la moyenne nationale. La révocation de l’accréditation en 2021 du syndicat de la Banque Laurentienne, qui était actif depuis plus de 50 ans au sein la septième banque à charte en importance au pays, et la seule syndiquée, a donné des sueurs froides aux travailleuses et travailleurs du secteur.

Le secteur des services financiers a d’abord fait face à des prévisions désastreuses lorsque la portée et la durée des restrictions relatives à la pandémie de COVID-19 sont devenues claires au printemps 2020. D’importants défauts de paiement sur les prêts automobiles et hypothécaires étaient inévitables et beaucoup se sont préparés à subir une baisse considérable des bénéfices d’exploitation. Deux ans plus tard, le pire scénario ne s’est pas produit. En fait, le secteur a réussi à traverser la tempête et fait preuve de résilience, en grande partie grâce aux mesures de soutien gouvernementales dynamiques qui ont permis à de nombreux clients et travailleurs mis à pied de se maintenir à flot alors que les fermetures s’éternisaient. Par exemple, Desjardins, la plus grande coopérative de crédit du Canada, a réussi à augmenter ses revenus de 2,4 % en 2020 et bénéficié de la relance de l’économie en 2021, réalisant une solide augmentation de 10,9 % de ses bénéfices d’exploitation. Des rendements similaires ont été observés dans l’ensemble du secteur, loin des scénarios pessimistes que beaucoup craignaient.

Unifor dans le secteur des services financiers

Comptant près de 1 200 membres répartis dans 5 provinces canadiennes, Unifor est un joueur relativement modeste dans le secteur des services financiers, comme c’est le cas pour la plupart des syndicats actifs dans ce secteur. La plupart des membres d’Unifor travaillent surtout dans les services d’assurance-vie et d’assurance-maladie, Green Shield Canada et American Income Life étant les deux plus grands employeurs, représentant plus de 66 % des membres d’Unifor dans ce secteur. Le tiers restant de nos membres travaillent dans des coopératives de crédit en Ontario, en Colombie-Britannique, au Québec et en Nouvelle-Écosse.

L’Ontario enregistre la plus forte concentration de membres du secteur des services financiers, représentant plus de 80 % de l’ensemble des membres du secteur.

Employeurs d’Unifor

Nombre approx.
de membres

Green Shield Canada

548

American Income Life

223

FirstOntario Credit Union

88

St. Stanislaus - St. Casimir's

Polish Parishes Credit Union

67

 

Aller de l’avant : Développer le secteur des services financiers

Si l’environnement de faible taux d’intérêt a représenté un défi pour l’industrie des coopératives de crédit au Canada pendant un certain temps, la phase postpandémique et le changement subséquent de position de la Banque du Canada face aux pressions inflationnistes croissantes constituent un contexte opérationnel entièrement nouveau. Une instabilité accrue est attendue, mais il y aura aussi davantage de possibilités d’augmenter les revenus. Les prévisions pour l’industrie des coopératives de crédit pour les 5 prochaines années, soit jusqu’en 2025, indiquent que les revenus de l’industrie devraient croître à un taux moyen annualisé de 2,4 % puisque l’industrie profite de la relance de l’économie canadienne.

Le secteur a connu une forte consolidation au cours de la dernière décennie. La concurrence externe féroce des banques commerciales et les économies d’échelle ont poussé les exploitants à amorcer des fusions. Cette tendance n’est pas encore arrivée à son terme et le nombre de coopératives de crédit opérant au Canada devrait encore diminuer, la plupart des consolidations se produisant parmi les petits exploitants. La migration vers les services en ligne a maintenant atteint un stade de maturité chez bon nombre de coopératives de crédit, et en raison d’importantes transactions numériques en aval, il faut maintenant cibler et mieux comprendre les services à valeur ajoutée en succursale.

Dans le secteur des services d’assurance, la population canadienne continuant de vieillir et d’augmenter, des prévisions de croissance similaires sont faites à mesure que l’économie se remet de la pandémie de COVID-19. La crise sanitaire mondiale a également eu un impact sur le sentiment de sécurité et de stabilité de la population, d’où le recours aux produits d’assurance. Les analystes du secteur estiment que les gens sont de plus en plus préoccupés par la planification de leur retraite et la préparation aux pires scénarios, et que l’assurance-vie et les rentes seront donc de plus en plus populaires. Globalement, l’amélioration des conditions macroéconomiques, l’augmentation du revenu disponible par habitant et la capacité des exploitants de cibler des clients plus jeunes par le biais des plateformes de médias sociaux pour renouveler leur base de consommateurs devraient stimuler l’expansion du secteur.

Principaux enjeux du développement sectoriel

  • D’autres consolidations sont attendues au cours des prochaines années, en particulier parmi les coopératives de crédit de petite taille.
  • À la suite de la révocation de l’accréditation syndicale de la Banque Laurentienne, les syndicats devront travailler fort pour maintenir leur attrait dans le secteur. 
  • La hausse des taux d’intérêt sera bénéfique pour les résultats nets des exploitants financiers.
  • Les pressions inflationnistes contribuent à l’incertitude économique et, comme une récession semble de plus en plus possible, le secteur pourrait faire face à des difficultés considérables à court et à moyen terme.