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La santé mentale était au cœur du Conseil de l’éducation et du travail technique, professionnel et de bureau (ETPB), qui s’est tenu les 29 et 30 mai au bureau national d’Unifor à Toronto.
« Dans le secteur ETPB, nous avons constaté que la pandémie a eu d’immenses répercussions sur tous nos membres, a déclaré la présidente du Conseil ETPB, Emily Heikoop. Il faut réduire la stigmatisation et changer notre façon de parler de la santé mentale en milieu de travail, à la fois pour représenter nos membres et prendre soin de nos représentantes et représentants syndicaux qui s’occupent d’eux. »
Le premier jour du Conseil, les quelque 30 déléguées et délégués venus des quatre coins du pays et représentant une dizaine de sections locales se sont divisés en petits groupes pour suivre une formation safeTALK sur la prévention et la sensibilisation au suicide.
Paul Nugent, animateur du programme SafeTALK de l’Association canadienne pour la santé mentale, a déclaré qu’il est important de mener des actions de sensibilisation à la prévention du suicide dans tous les milieux de travail, en particulier après que la population a été confrontée à des facteurs de stress pendant et après la pandémie et encore aujourd’hui, alors que nous sommes en pleine crise d’accessibilité financière.
« À cause des tabous, de la stigmatisation et de la honte associés au suicide, il n’y a pas suffisamment de formation et de sensibilisation, a-t-il dit. Le problème fondamental, c’est qu’il y a dans la société des remises en question et des facteurs plus profonds qui exacerbent les tendances suicidaires. C’est en essayant de résoudre ces problèmes fondamentaux que nous arriverons à atténuer le risque que des gens mettent fin à leurs jours. »
Le deuxième jour du Conseil, la Commission de la santé mentale du Canada a dirigé une séance du programme L’esprit au travail, un cours fondé sur des données probantes conçu pour transformer la façon de penser, de ressentir et d’agir à l’égard de la santé mentale, en augmentant la sensibilisation et en réduisant la stigmatisation et les autres obstacles aux soins en milieu de travail et en entamant des conversations sur ces sujets.
« Comme nous passons beaucoup de temps au travail, c’est là que les préjudices psychologiques causés par le milieu de travail lui-même peuvent faire leur apparition, a expliqué Mme Heikoop. Il est donc important de comprendre l’interaction entre la santé mentale et notre travail.»
S’adressant au groupe, le secrétaire-trésorier national d’Unifor, Len Poirier, a félicité le Conseil pour les gains obtenus par les sections locales et les membres du secteur ETPB, notamment la fin de la grève de GreenShield à Windsor et à Toronto le mois dernier.
« Nous avons réalisé des gains historiques, a-t-il déclaré. Je reconnais que chaque fois que nous entamons des négociations, il y a toujours un risque de grève, et nos membres des sections locales 240 et 673 savent exactement comment mener leurs luttes. »
Samia Hashi, la directrice de la région de l’Ontario d’Unifor, a parlé de la participation d’Unifor au rassemblement de la Coalition ontarienne de la santé à Queen’s Park, des défis à venir dans divers secteurs de la province et de la reconnaissance du travail des membres retraités au sein du syndicat et sur la scène politique.
« Je comprends les défis posés par la pandémie et ses conséquences, qui ont transformé le monde du travail dans le secteur ETPB et même l’avenir du travail, quand on pense, par exemple, aux changements technologiques et aux progrès de l’intelligence artificielle, a-t-elle dit. Soyez assurés que nous garderons ces choses à l’esprit et que nous sommes là pour vous soutenir de toutes les manières possibles. »
Des représentantes et représentants de quelques services d’Unifor, dont le Service des communications, ont eux aussi fait des exposés devant le Conseil pour expliquer leur mode de fonctionnement et les ressources auxquelles ils ont accès et qu’ils peuvent mobiliser pendant les négociations et les grèves. Ils ont également donné de l’information sur les cours sur la santé mentale offerts par le syndicat dans le cadre du programme des congés-éducation payés et des ressources langagières offertes par le Service de la recherche pour le travail à domicile.
Le comité exécutif a voté en faveur de remettre un don de 500 $ pour soutenir les membres d’Unifor à l’usine de MDA Space de Brampton, en Ontario, qui sont en grève depuis le 8 avril., Ont., which has been ongoing since April 8.
