Le Jour de l’émancipation est l’occasion de se rappeler que la justice raciale est un combat continu

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Le 1er août est le Jour de l’émancipation.

Le 1er août 1834, la Loi de 1833 sur l’abolition de l’esclavage est entrée en vigueur, ouvrant la voie à la libération des esclaves détenus dans les colonies britanniques dans le monde entier et ici au Canada.

La reconnaissance du jour de l’émancipation ne signifie pas l’atteinte de l’équité et de l’égalité. C’est plutôt la reconnaissance de l’histoire des Afro-Canadiens en tant qu’important chapitre de l’histoire du Canada, et le rappel des impacts persistants de cette réalité honteuse et souvent ignorée qu’ont été l’esclavage et le colonialisme de peuplement.

Dans son livre Canada's Forgotten Slaves: Two Hundred Years of Bondage, l’historien québécois Marcel Trudel estime qu’entre 1671 et 1831, quelque 4 200 personnes d’origine africaine ou autre ont été réduites à l’esclavage en Nouvelle-France, et plus tard dans le Haut et le Bas-Canada.

Bien qu’il ne soit actuellement reconnu qu’en Ontario, le jour de l’émancipation devrait être reconnu dans tout le pays, compte tenu de la grande importance de la commémoration du jour où le Canada a rejeté l’esclavage.

Aujourd’hui, nous affirmons les revendications d’Unifor en faveur de la justice raciale et accueillons favorablement cette occasion de revenir sur les mesures que nous avons mises en œuvre pour promouvoir la justice raciale sur le lieu de travail et mettre un terme au harcèlement et à la discrimination sous toutes leurs formes.

Notre tâche est loin d’être terminée. Unifor continuera de négocier, de défendre et de soutenir les efforts visant à éradiquer le racisme au Canada. Nous nous engageons à découvrir et à mettre en lumière les contributions des Noirs et des Autochtones qui doivent être reconnues et célébrées.

Unifor s’engage à poursuivre son travail de protection des droits de la personne, à faire progresser la justice sociale et économique et à défendre les principes énoncés dans la résolution de l’ONU qui a proclamé les années 2015 à 2024 la Décennie internationale des personnes d’ascendance africaine et les engagements de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones.

En ce qui concerne notre syndicat, cela signifie proposer des formations, élire des personnes noires et autochtones à des postes de direction à tous les niveaux, intensifier notre travail de lutte contre la discrimination et négocier des programmes d’équité qui soutiennent l’embauche, le maintien et l’avancement des personnes noires et autochtones et des travailleurs et travailleuses de couleur.

Nous devons également faire preuve de vigilance en examinant nos propres attitudes, croyances et conceptions, et en élargissant notre solidarité aux mouvements de justice sociale qui s’emploient activement à démanteler le racisme.

Pour marquer le jour de l’émancipation de cette année, Unifor a conçu un nouveau graphique pour les affiches et les médias sociaux afin de véhiculer le message important que la justice raciale est un combat de tous les jours.

Ce combat passe par la création d’une communauté et d’une solidarité.

Nous encourageons tous les membres à soutenir les événements organisés dans leurs communautés à l’occasion du jour de l’émancipation.

À Toronto, les membres peuvent assister au 11eUnderground Freedom Train annuel, le 31 juillet 2024, à la patinoire de la gare Union. La cérémonie débutera à 22 h, puis les participantes et participants monteront à bord du train pour se rendre à la gare de Downsview.

Le parcours du « Underground Freedom Train » du Jour de l’émancipation symbolise le rôle du chemin de fer clandestin dans l’histoire du Canada et prévoit des lectures de poèmes, des spectacles musicaux, des activités de réseautage et des activités spéciales.

Nous demandons aux membres d’Unifor de s’engager en faveur de la justice raciale en envoyant leurs photos à @email et en les publiant sur les médias sociaux avec le mot-clic #UniforPourLaJusticeRaciale.