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La nuit dernière, les travailleuses et travailleurs du CN et du CPKC sont tombés en lock-out.
Notre syndicat est solidaire de ces membres des Teamsters.
Unifor, le plus grand syndicat du secteur privé au Canada, représente des travailleuses et travailleurs des très puissantes et très rentables entreprises que sont le CN et CPKC, avec lesquelles notre syndicat négociera très bientôt ses propres contrats de travail.
Les entreprises du secteur ferroviaire sont d’excellents exemples de monopoles au sein de l’économie canadienne.
Il s’agit également d’organisations qui exercent leurs activités dans un pays où règne une frustration croissante parmi les travailleuses et travailleurs envers la hausse du coût de la vie, les inégalités économiques et le manque de sécurité d’emploi. Les travailleuses et travailleurs de toutes les régions et de tous les secteurs exigent rien de moins qu’un traitement équitable et le respect au travail.
Le CN et le CPKC ont délibérément mené ce qui aurait dû être un cycle de négociation de routine au bord du chaos en accordant la priorité aux bénéfices, et ce, au détriment des intérêts des travailleuses et travailleurs canadiens ainsi que des communautés locales.
Leur véritable objectif est de faire reculer les syndicats sur certains nouveaux gains pour les travailleuses et travailleurs du Canada. Ces deux entreprises se sont notamment opposées à l’adoption de la nouvelle loi fédérale anti-briseurs de grève ainsi qu’à l’augmentation du nombre de congés de maladie rémunérés. Par le biais de leurs organisations nationales de lobbying (ETCRF, l’Association des chemins de fer du Canada), elles ont fait publiquement campagne contre la négociation collective équitable et libre ainsi que le droit de grève des travailleuses et travailleurs qui est protégé par la constitution.
Le CN et le CPKC ont provoqué cette crise dans le but de s’en servir pour remodeler les relations de travail à leur avantage, en s’accrochant désespérément à une approche des années 50 qui n’a absolument plus sa place au pays de nos jours.
Les tactiques adoptées par ces entreprises illustrent leur mépris flagrant des conventions collectives qui devraient encadrer les relations avec leurs travailleuses et travailleurs. Nos membres constatent plutôt un effort délibéré visant à créer un environnement de travail malsain.
À la lumière de cette situation et dans l’intérêt des travailleuses et travailleurs qui assurent le bon fonctionnement du transport ferroviaire, Unifor exhorte le CN et le CPKC à retourner immédiatement à la table de négociation et à reprendre les discussions.
Les membres d’Unifor partout au pays sont prêts à appuyer les membres des Teamsters dans leur lutte visant à obtenir une convention collective équitable, un droit protégé par la charte.
Ensemble, nous poursuivrons notre lutte en faveur de la justice, du respect et d’un traitement équitable pour toutes les travailleuses et tous les travailleurs.
En toute solidarité,
Lana Payne
Présidente nationale d’Unifor
