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Vendredi dernier, une vague de travailleuses et travailleurs en colère s’est rassemblée devant le Plaza Centre-Ville à Montréal, où la Chambre de commerce du Montréal métropolitain (CCMM) accueillait un événement en présence du ministre du Travail, Jean Boulet. Celui-ci devait y discuter de divers enjeux économiques, mais face à la contestation syndicale, il a finalement choisi de se retirer et d’annuler son intervention.
Le projet de loi 89, qui vise à limiter la durée des grèves et des lock-out, représente une attaque sans précédent contre les droits syndicaux au Québec. En restreignant le pouvoir de négociation des travailleuses et travailleurs, cette législation risque de perturber gravement l’équilibre des relations de travail et d’affaiblir la capacité des syndicats à protéger leurs membres.
Un gouvernement qui tente de faire passer une loi sous le radar
Alors que la population québécoise est préoccupée par l’escalade des tensions commerciales entre le Canada et les États-Unis, le gouvernement Legault tente d’imposer discrètement des changements majeurs qui menacent les acquis syndicaux. Cette tentative de passage en force ne trompe personne. Les travailleuses et travailleurs du Québec ont toujours défendu leurs droits avec détermination, et ils ne laisseront pas un tel projet de loi affaiblir leur pouvoir de négociation.
Une réponse policière injustifiée qui attise la tension
Malgré une manifestation pacifique, les forces de l’ordre ont fait usage de poivre de Cayenne contre les manifestants, intensifiant ainsi la tension sur place. Plutôt que d’écouter les revendications légitimes des travailleuses et travailleurs, le gouvernement a choisi la répression. Cet usage de la force contre des citoyens qui défendent leurs droits est inacceptable et illustre bien le mépris du gouvernement envers ceux qui font tourner l’économie.
Une mobilisation qui porte ses fruits, mais le combat continue
L’annulation de la participation du ministre Boulet est une première victoire qui prouve que la mobilisation fonctionne. Cependant, le combat est loin d’être terminé. La pression doit continuer afin de forcer le gouvernement à retirer ce projet de loi inacceptable.
« Ce gouvernement tente d’affaiblir la voix des travailleuses et travailleurs, mais nous répondons avec détermination : nous ne reculerons pas. Cette première victoire n’est qu’un début, et nous resterons debout jusqu’au retrait complet du projet de loi 89 », affirme Daniel Cloutier, directeur québécois d’Unifor.
Ce n’est que le début.
Les travailleuses et travailleurs du Québec ont envoyé un message fort : ils ne se laisseront pas imposer des reculs sans riposter. Unifor et l’ensemble du mouvement syndical restent mobilisés et prêts à intensifier la pression. Si le gouvernement croit pouvoir passer cette loi en douce, il se trompe. La riposte syndicale ne fait que commencer.