Unifor lance un appel à la vigilance alors que Honda s’engage à produire à plein régime à son usine d’Alliston

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TORONTO – Bien qu’Unifor soit encouragé d’apprendre que Honda Canada a confirmé que son usine située à Alliston, en Ontario, allait fonctionner à plein régime dans un avenir prévisible et qu’aucun changement n’était envisagé pour le moment, le syndicat prévient qu’il faut faire preuve de vigilance face à la menace continue que représentent les tarifs douaniers du président américain Donald Trump pour les emplois du secteur canadien de l’automobile. 

 

« Unifor avait mis en garde contre la possibilité que les constructeurs automobiles élaborent des plans de contingence concernant leur production et leurs investissements, a déclaré la présidente nationale d’Unifor, Lana Payne. Les décisions prises par les sociétés automobiles en se fondant sur ces tarifs douaniers auront des conséquences immédiates et à long terme pour les travailleuses et travailleurs canadiens de l’automobile. »

 

La déclaration de Honda a été publiée à la suite de rumeurs selon lesquelles Honda envisageait de déplacer sa production du Canada aux États-Unis, en réaction aux tarifs américains. 

 

Unifor compte environ 1 000 membres qui travaillent pour des fabricants qui fournissent des pièces automobiles à l’usine de Honda à Alliston, en Ontario. Les travailleuses et travailleurs de cette usine de montage de Honda au Canada ne sont pas syndiqués actuellement, mais Unifor continue tout de même de défendre leurs intérêts.

 

« Unifor lutte pour l’ensemble des travailleuses et travailleurs de l’automobile au Canada. Notre industrie est extrêmement interdépendante. Les emplois dans la chaîne d’approvisionnement et dans les usines d’automobiles font vivre les travailleuses et travailleurs canadiens, leurs familles et leurs collectivités », a ajouté Mme Payne.

 

Même si Honda Canada a déclaré qu’aucun changement de production n’était prévu pour le moment, ces décisions relèvent ultimement du siège social mondial de Honda et pourraient changer à tout moment. 

 

« Grâce à l’expérience que nous avons acquise comme syndicat de l’automobile au Canada en négociant avec les constructeurs de véhicules automobiles et l’industrie, nous comprenons mieux que personne que les promesses des constructeurs de véhicules automobiles sont une chose, mais que nous avons quand même besoin de manier la carotte et le bâton pour garantir qu'ils respectent leurs engagements, a déclaré Lana Payne. Nous devons élaborer une politique industrielle afin d’encourager les investissements et imposer des sanctions sévères aux sociétés qui déplaceront leurs usines aux États-Unis pour satisfaire aux exigences de Donald Trump. » 

 

Unifor a déjà demandé au gouvernement fédéral de mettre en place des mesures contre-tarifaires adaptées au secteur de l’automobile pour défendre les emplois canadiens, dont les suivantes :

 

  • des décrets de remise (exemptions tarifaires) accordés uniquement aux constructeurs de véhicules automobiles qui ont au moins une usine de production active au Canada;
  • une application stricte : chaque constructeur d’automobiles qui réduira sa production au Canada ou qui déplacera des actifs à l’étranger devrait perdre ses exemptions tarifaires immédiatement.

La grande instabilité qui règne sur le secteur de l’automobile nord-américain se fait déjà sentir, et elle est amplifiée par les revirements de la politique américaine en matière d’incitatifs et d’infrastructures pour les véhicules électriques. On s’attend à une perte de 500 emplois à l’usine de montage CAMI d’Ingersoll au cours des prochaines semaines.

 

« Nous voyons déjà les contrecoups des politiques chaotiques de Donald Trump, a déclaré Mme Payne. Le Canada doit réagir avec vigueur et de façon stratégique afin de protéger notre secteur automobile et sa main-d’œuvre. »

 

Unifor est le plus grand syndicat du secteur privé au Canada, représentant 320 000 travailleuses et travailleurs dans tous les grands secteurs de l’économie. Le syndicat milite pour toutes les travailleuses et tous les travailleurs, et pour leurs droits; il lutte pour l’égalité et la justice sociale au Canada et à l’étranger, et aspire à provoquer des changements progressistes pour un meilleur avenir. 

 

Pour les demandes de renseignements des médias ou pour organiser une entrevue sur FaceTime, Zoom ou Skype, veuillez communiquer avec Kathleen O’Keefe, directrice du Service des communications d’Unifor, à @email ou au 416 896-3303 (tél. mobile).