Commémorer les victimes de l’islamophobie avec solidarité

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Activists hold images of Mamdou Tanou Barry, Azzeddine Soufiane, Khaled Melkacemi, Ibrahima Barry and Boubaker Thabti.


Le 29 janvier 2017, un homme est entré au Centre culturel islamique de Québec (CCIQ) à Québec et s’est mis à tirer sur 53 fidèles. Dix-neuf personnes ont été blessées, dont un homme qui est maintenant paralysé, et six ont été tués. Il s’agit de : Azzeddine Soufiane, Mamadou Tanou Barry, Khaled Belkacemi, Aboubaker Thabti, Ibrahima Barry et Abdelkrim Hassane.

« Les Canadiennes et Canadiens se vantent souvent d’être moins racistes que leurs voisins au sud, mais le racisme existe ici aussi, a déclaré Jerry Dias, président national. L’islamophobie est à la hausse dans plusieurs endroits au pays, qu’il s’agisse des plateformes des médias sociaux ou des groupes de justiciers dans la rue. La première fois que des musulmans ont été tués à l’intérieur d’une mosquée en Amérique du Nord, c’était le 29 janvier et c'est arrivé au Canada. »

En reconnaissance de la tuerie tragique, le Conseil national des musulmans canadiens a organisé 34 vigiles au pays, et des membres et dirigeant(e)s d’Unifor y étaient en solidarité avec toutes les personnes qui s’opposent à la haine. Dans les médias sociaux, les gens ont aussi diffusé des messages sur Twitter et Facebook en utilisant le mot-clic #RememberJan29. Les messages en ligne ont été compilés et se trouvent ici.
Honorer ces victimes de l’islamophobie signifie qu’il faille non seulement combattre le racisme ayant mené à cette tragédie, mais aussi de s’attaquer aux formes plus sournoises de préjudice qui ont permis de l’ignorer de façon plus large.

Les membres et alliés d’Unifor sont encouragés à faire un don à Aymen Derbali, qui a été paralysé et a besoin d’un logement accessible. Ils sont aussi invités à participer à une table ronde nationale multipartite que le syndicat organise avant le Conseil canadien à Halifax, le 15 août 2018, pour discuter de l’islamophobie selon le point de vue des travailleur(e)s et des lieux de travail.

« Un mouvement syndical fort et authentique lutte pour tout le monde, devant toutes les difficultés qui s’entrecroisent, et Unifor réaffirme son engagement à cet égard », a déclaré Jerry Dias. 

Pour lire la déclaration de commémoration et de solidarité d’Unifor à l’occasion du 29 janvier, cliquez ici.