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Alors que les atteintes aux droits du travail et à la démocratie sont en hausse dans plusieurs régions du monde, les dirigeantes et dirigeants de syndicats faisant partie de la Fédération internationale des ouvriers du transport (ITF) se sont rassemblés à Londres, au Royaume-Uni en avril afin de discuter des luttes communes, du recrutement et des campagnes stratégiques à mener à bien pour les travailleuses et les travailleurs.
Lana Payne, présidente nationale d’Unifor et Jennifer Murray, directrice de la région de l’Atlantique d’Unifor étaient sur place à titre de représentantes du syndicat.
« À l’ITF, nous disons souvent que nous faisons tourner la planète. Rien ne peut fonctionner sans nous, rien ne se déplace sans nous, mais nous devons absolument accroître le pouvoir des travailleuses et travailleurs ainsi que la solidarité à l’échelle mondiale, a déclaré Lana Payne, représentante d’Unifor au sein du Conseil exécutif de l’ITF.
Plusieurs des employeurs avec lesquels nous traitons sont des entreprises mondiales, ce qui signifie que renforcer la solidarité transfrontalière entre les travailleuses et travailleurs peut nous conférer un avantage. Cette solidarité est plus importante que jamais. »
En élaborant des campagnes sur les enjeux associés à l’avenir du monde du travail, ou encore aux atteintes aux droits du travail et à la société civile, l’ITF et ses syndicats affiliés sont au cœur de ces luttes.
Jennifer Murray a pour sa part participé à la rencontre à titre de co-présidente du Comité des femmes dans le secteur du transport de l’ITF en contribuant à orienter les discussions à propos des femmes dans les entrepôts, de l’intelligence artificielle et des villes sécuritaires.
« Participer à des rencontres avec des dirigeantes et dirigeants syndicaux de partout dans le monde me donne espoir que nous pouvons concrétiser les changements pour lesquels nous luttons toutes et tous, a expliqué Jennifer Murray.
Avec l’ITF et ses syndicats affiliés, nous pouvons offrir aux énormes entreprises une solide opposition pour contrer le nivellement vers le bas et pour trouver de nouvelles manières d’améliorer les conditions de l’ensemble des travailleuses et travailleurs. Dans l’économie mondiale d’aujourd’hui, toutes les travailleuses et tous les travailleurs doivent lutter ensemble. »
Le Comité des femmes dans le secteur du transport a également discuté des moyens de renforcer le pouvoir financier des femmes dans le secteur, notamment mettre fin à l’exclusion systémique des femmes du travail convenable et sécuritaire dans l’industrie mondiale du transport et de la logistique ainsi qu'accroître le pouvoir d’agir des syndicats pour éliminer la violence envers les femmes dans le secteur du transport à l’échelle mondiale, régionale, nationale et sectorielle.
L’année dernière, le Comité des femmes dans le secteur du transport de l’ITF célébrait 25 années d’existence. La rencontre d’avril était donc l’occasion de revenir sur les luttes et les réalisations des femmes de l’ITF au cours de ces 25 dernières années.
Lana Payne a fait partie d’un groupe de discussion dans le cadre de la rencontre du 17 avril sur la solidarité syndicale. Elle a participé aux discussions sur des recommandations visant à renforcer le travail de développement syndical et à définir des stratégies pour aider le mouvement syndical à se réapproprier l’espace civique et contrer l’érosion démocratique. Elle a souligné le travail réalisé par le Fonds de justice sociale dans la lutte pour une plus grande solidarité.
« La seule manière de répondre aux atteintes aux droits des travailleuses et travailleurs par les gouvernements de droite actuellement au pouvoir dans plusieurs pays consiste à accroître notre propre pouvoir en tant que travailleuses et travailler en ne reculant pas dans notre lutte pour un monde meilleur, a ajouté Mme Payne. Les syndicats demeurent un brillant exemple de démocratie à l’échelle mondiale. »
Lana Payne a également présenté un compte-rendu de plusieurs des luttes menées par Unifor, y compris nos campagnes pour une loi anti-briseurs de grève ainsi que de meilleures lois sur la syndicalisation.