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TORONTO—Unifor dénonce la décision de la Compagnie de la Baie d’Hudson d'éliminer unilatéralement les commissions des travailleuses et travailleurs pendant la liquidation de ses magasins, une mesure qui contrevient aux dispositions des conventions collectives et qui réduit le revenu des employées et employés qui font face à une vague de mises à pied.
Le syndicat a été informé que la rémunération sous forme de commission serait éliminée à compter du 20 avril pour les membres travaillant dans les rayons cosmétiques, ainsi que pour celles et ceux qui touchent des commissions sur les articles coûteux, notamment les appareils électroménagers. Ces travailleuses et travailleurs ne toucheront plus que leur salaire de base, la Compagnie de la Baie d'Hudson justifiant cette décision par la réduction des stocks et des ventes.
Unifor a déposé un grief contre cette mesure, affirmant qu’elle contrevient aux droits des travailleuses et travailleurs garantis par la convention collective.
« Il s'agit d'une violation flagrante des conventions collectives de nos membres et d'une véritable gifle, d’autant plus que les gestionnaires se sont vu attribuer des primes, a déclaré Lana Payne, présidente nationale d'Unifor. Nous parlons ici d’employés et d'employés qui ont consacré des années à cette entreprise et qui se voient aujourd’hui privés d’un revenu qu’ils ont honnêtement gagné et auquel ils ont droit. »
Le syndicat a également soulevé des préoccupations d’ordre plus général concernant le manque de transparence et le non-respect des obligations de la Compagnie de la Baie d’Hudson au cours du processus de liquidation. Unifor a critiqué la Compagnie de la Baie d’Hudson pour sa décision d'accorder 3 millions de dollars en primes à ses dirigeantes et dirigeants, alors que ses employées et employés sont menacés de licenciement.
« Cette entreprise procède à sa liquidation de façon entièrement désordonnée en faisant fi des conventions collectives et de la décence élémentaire, a déclaré Samia Hashi, directrice de la région de l'Ontario d'Unifor. Les employées et employés sont maintenus dans l’ignorance et leur salaire est réduit sans négociation. C’est précisément pour cette raison que nous avons besoin de mesures de protection législatives plus solides et de sanctions applicables pour les entreprises qui enfreignent les droits des travailleuses et des travailleurs. Les travailleuses et travailleurs devraient être la priorité absolue en cas d’insolvabilité ou de faillite d’une entreprise. »
Unifor continue d’exhorter la Compagnie de la Baie d’Hudson à respecter tous les aspects de ses conventions collectives, y compris les indemnités de départ et les commissions, à faire preuve d’une transparence totale envers les travailleuses et travailleurs, et à revenir immédiatement sur sa décision d’éliminer les commissions.
Lors d’une récente conférence d’Unifor rassemblant plus de 100 travailleuses et travailleurs du commerce de détail de partout au Canada qui ont offert leur soutien total aux employées et employés de la Compagnie de la Baie d’Hudson, deux membres du personnel de l’entrepôt de commerce électronique de l’entreprise, touchés par la décision, nous ont raconté avec émotion comment ils ont appris la nouvelle de la liquidation.
« Nous sommes toutes et tous consternés. Nous nous sommes sentis trahis. Tout ce que nous demandons, c’est ce qui nous a été promis et que la Compagnie de la Baie d’Hudson nous traite avec dignité et respect, a indiqué Hazel Harris, une employée de l’entrepôt de commerce électronique de la Compagnie de la Baie d’Hudson. Heureusement, notre syndicat nous soutient, et ensemble, nous continuerons à lutter pour chaque dollar qui nous est dû. Ce combat est loin d’être terminé. »
Les sections locales 40 et 240 d’Unifor représentent environ 595 membres qui travaillent dans les magasins de la Compagnie de la Baie d’Hudson à Windsor et à Kitchener, ainsi qu’aux Sherway Gardens de Toronto et à son entrepôt de commerce en ligne.
Unifor est le plus grand syndicat du secteur privé au Canada, représentant 320 000 travailleuses et travailleurs dans tous les grands secteurs de l’économie. Le syndicat milite pour toutes les travailleuses et tous les travailleurs, et pour leurs droits; il lutte pour l’égalité et la justice sociale au Canada et à l’étranger, et aspire à provoquer des changements progressistes pour un meilleur avenir.
Pour les demandes des médias, veuillez communiquer avec Paul Whyte, représentant des communications d’Unifor, à @email, ou au 416 549-6546 (tél. mobile).
