La lutte contre les tarifs douaniers de Trump au cœur du forum de discussion de la région de l’Ouest d’Unifor

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Le 16 avril, les tarifs douaniers du président américain Donald Trump ont été au centre des débats lors du forum de discussion de la région de l’Ouest d’Unifor.

Lana Payne, présidente nationale d’Unifor, a fait le point sur la manière dont le syndicat a résolument réagi aux tarifs douaniers de Trump, notamment en exigeant des protections pour les emplois et les travailleuses et travailleurs canadiens auprès de tous les niveaux de gouvernement, en continuant de contribuer au groupe de travail du premier ministre et en rencontrant les premiers ministres provinciaux et le premier ministre et chef des libéraux, Mark Carney.

Elle a expliqué que, pour surmonter ces temps difficiles, les travailleuses et les travailleurs devront se serrer les coudes.

« Les travailleurs et travailleuses de l’énergie devront soutenir ceux et celles de l’automobile, les travailleurs et travailleuses de la santé devront soutenir ceux et celles de la foresterie, les travailleurs et travailleuses des communications devront soutenir ceux et celles de l’aérospatiale, et ainsi de suite. On ne pourra survivre que si l’on se tient ensemble, unis », a-t-elle ajouté.

Mme Payne a été très présente dans les médias, soulignant la nécessité d’appliquer des tarifs douaniers de rétorsion, de renforcer les aides au revenu pour les salariés et de défendre les secteurs qui sont attaqués, notamment la foresterie, l’automobile, l’acier et l’aluminium. Ce syndicat préconise des stratégies d’approvisionnement en produits fabriqués au Canada afin de créer des emplois et de bâtir une économie plus résistante.

Les atermoiements de Trump ne font que semer la confusion et l’incertitude, où même les seules menaces de tarifs douaniers peuvent causer des dommages irréparables à l’économie canadienne. 

Selon Mme Payne, les Canadiens ressentent déjà les effets des tarifs douaniers : licenciements, fermetures d’usines et pressions exercées sur les investisseurs pour qu’ils transfèrent leur production et leur travail hors du Canada.

Gavin McGarrigle, directeur de la région de l’Ouest d’Unifor, a expliqué la réaction des premiers ministres aux tarifs douaniers.

« Unifor a été invité à se joindre au Conseil manitobain du commerce avec les État-Unis du premier ministre du Manitoba, Wab Kinew, créé spécifiquement pour faire face aux menaces permanentes de tarifs douaniers, a-t-il indiqué. Je fais partie de cette équipe et j’ai participé à plusieurs réunions, tant en personne qu’en virtuel, pour réclamer une impulsion plus forte pour la réforme de l’assurance-emploi au niveau fédéral et pour les inciter à faire de même au niveau provincial. »

En Alberta, Gavin McGarrigle a confié que Lana Payne, présidente nationale d’Unifor, et lui-même avaient rencontré la première ministre Smith et ses fonctionnaires au moment de la mise en place des tarifs douaniers. Alors que Mme Smith évoquait l’abaissement des barrières commerciales entre les provinces, le syndicat a insisté pour que cela ne se fasse pas au détriment de la sécurité des travailleuses et des travailleurs, de leur formation ou des exigences en matière d’accréditation.

Mais depuis, il n’y a eu ni discussion, ni forum, ni invitation à la participation syndicale.

Idem pour la Saskatchewan, a souligné M. McGarrigle.

« Nous voyons aujourd’hui [le premier ministre de la Saskatchewan] Scott Moe tenter de justifier son approche modeste et de dresser les travailleuses et travailleurs de l’industrie du canola, qui sont menacés par les tarifs douaniers américains et chinois, contre les travailleuses et travailleurs de l’automobile, au lieu de défendre l’ensemble de la main-d’œuvre », a-t-il indiqué.

Gavin McGarrigle a expliqué qu’il avait assisté à des réunions du groupe de travail sur le commerce et la sécurité économique de la Colombie-Britannique, créé par la province pour « intervenir rapidement en cas d’urgence, par exemple si le traité sur le fleuve Columbia venait à être rompu. »

Membre du Conseil consultatif sur le bois d’œuvre de la Colombie-Britannique, M. McGarrigle a rappelé que, depuis des années, l’industrie forestière est aux prises avec des tarifs douaniers injustes, lesquels sont sont désormais portés par les États-Unis à un niveau ahurissant de 34,45 %, voire plus pour certaines entreprises telles que Canfor.

« Nous encourageons [l’industrie] à élaborer des plans à long terme, à recourir à des politiques industrielles solides, à former des tables rondes industrielles et à chercher à maintenir les travailleuses et travailleurs au travail plutôt que de toujours évoquer la transition de ces derniers hors du secteur, dans la mesure où la « transition », nous le savons tous, est bien souvent synonyme de baisse des salaires, des pensions, des avantages sociaux et même des heures de travail », a-t-il précisé.

« Nous réclamons de grandes mesures telles que le programme de subventions salariales mis en place lors de la COVID, qui est venu en aide à un grand nombre de travailleuses et de travailleurs ainsi qu’à des entreprises. »

Alors que tant de salariés craignent pour leur emploi et leurs moyens de subsistance, Gavin McGarrigle a exhorté les membres à s’impliquer dans la campagne Unifor Vote et à élire des dirigeantes et dirigeants qui auront le courage de protéger les emplois canadiens le jour de l’élection, le 28 avril prochain. 

Pour être informé des mesures prises par Unifor pour contrer les tarifs douaniers, visitez le site Web du syndicat Protégeons les emplois au Canada et prenez l’engagement Unifor - Fait au Canada pour recevoir une liste de produits et de services fabriqués par Unifor.