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L'article d'opinion suivant a paru dans la section Report on Business du Globe and Mail du 17 juillet 2019.
Les prises de contrôle d'entreprises ne sont jamais idéales pour qui que ce soit, à l'exception peut-être des chefs d'entreprise qui sont à l'origine de ces opérations.
Pour le reste d'entre nous, des travailleurs au public, les prises de contrôle d'entreprises sont rarement le genre de choses que nous aimons voir.
Les clients préfèrent pouvoir faire des choix, et un plus grand nombre d'entreprises sur le marché leur donne cette possibilité de choisir.
Pour les travailleurs, les rachats d'entreprises se traduisent trop souvent par la recherche de soi-disant gains d'efficacité, ce qui signifie trop souvent des suppressions d'emplois et d'autres mesures de réduction des coûts qui touchent les travailleurs.
Toutefois, lorsqu'il s'agit de trouver une raison d'appuyer une fusion d'entreprises, il arrive parfois que ce ne soit pas une question de choix, mais de nécessité.
L'acquisition actuelle de Transat A.T. Inc. au montant de 520 millions de dollars par Air Canada, qui comprend Air Transat plus les activités de villégiature et hôtelières, en est un bon exemple. Je préférerais que les deux sociétés restent indépendantes et fortes. Je n'ai aucun doute que les voyageurs et les travailleurs des deux compagnies aériennes sont du même avis.
Le problème, c'est que cela ne reflèterait pas la réalité à laquelle nous sommes confrontés aujourd'hui dans l'industrie du transport aérien.
La montée en puissance des compagnies aériennes à bas coûts, qui ont souvent recours à des pratiques anti-travailleurs, a poussé toutes les compagnies aériennes à réduire leurs coûts et à augmenter leurs revenus partout où elles le peuvent. Pour les clients, cela signifie, par exemple, moins de nourriture pendant les vols, des repas qu’il faille désormais acheter et des restrictions plus strictes sur les bagages autorisés.
Ce difficile marché a également poussé de nombreuses compagnies aériennes au bord du gouffre, les passagers étant laissés pour compte lorsqu'une compagnie aérienne fait soudainement faillite. Nous l'avons vu récemment avec Wow, mais c'est une vieille histoire qui inclut Canada 3000, CanJet et plus encore. Personne n'est servi par ce genre d'instabilité.
