Le Centre de santé Port Arthur refuse de revenir négocier

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Le 2 août 2018

THUNDER BAY - Les riches médecins et propriétaires du Centre de santé Port Arthur ont encore une fois refusé de négocier alors que 65 employées entament leur 18e semaine de grève sur la ligne de piquetage.

« Nous avons demandé poliment à maintes reprises à ces médecins de revenir à la table de négociation et maintenant nous n’avons plus le choix d’adopter une approche plus agressive, a déclaré Jerry Dias, président national d'Unifor. Les revendications de ces membres pour un salaire suffisant et des emplois sûrs sont raisonnables, pourtant l’employeur ne leur témoigne même pas le respect de revenir à la table de négociation. »  

Plus tôt cette semaine, l’employeur a envoyé un avis écrit qui « décline l’invitation du syndicat à une rencontre » en déclarant qu’il n’est pas obligé « de s’engager dans d'autres négociations avec le syndicat ». En dépit d’allégations non fondées d’activités illégales, l’employeur n’a pas cherché à obtenir une injonction, ce qui laisse croire que les plaintes contre les revendications des travailleuses pour un emploi décent sont indéfendables.   

En mettant fin aux communications avec un employeur qui refuse de s’engager, cette lettre a été reçue moins d’un jour après que des représentants du syndicat aient parlé avec le PDG du Centre, John Marrello. La lettre demande maintenant que toute correspondance soit transmise à l’équipe juridique de l’employeur, ce qui semble être une tentative d’entraver le dialogue pour régler le conflit.

Les membres de la section locale 229 d’Unifor ont déclenché la grève le 9 avril 2018. Un pourcentage retentissant de 94 % des travailleuses a ensuite rejeté une offre sous les normes de la part de l’employeur qui comportait des salaires nettement inférieurs à leurs vis-à-vis d’autres cliniques, et des conditions d’emploi occasionnelles qui les privaient d'avantages de soins de santé ou d’horaire fiable de travail.  

Unifor a exprimé ses préoccupations à l’égard des qualifications douteuses des briseurs de grève utilisés pendant que les travailleuses expérimentées qui prennent la confidentialité des patients au sérieux sont dans la rue.

« Ces employées travaillent à la clinique depuis 15 ans, gagnent un salaire aussi faible que 14,75 dollars de l’heure. On ne peut que conclure que ces médecins ne valorisent pas le travail que font ces femmes comme secrétaires aux rendez-vous, aides médicales ou employées aux dossiers médicaux », a déclaré Kari Jefford, présidente de la section locale 229 d’Unifor.

Depuis le 9 avril, Unifor a organisé plusieurs manifestations de solidarité, journées d’actions et événements communautaires. La réponse du public a été incroyablement positive, alors que plus de 7 000 personnes ont signé une pétition ou envoyé un courriel à l’employeur pour réclamer une entente équitable.

Tandis que l’employeur n’affiche aucun intérêt à résoudre ce conflit de travail et que les médecins ne veulent même pas rencontre un médiateur d’expérience de la Commission des relations de travail de l’Ontario, le syndicat va intensifier ses efforts pour sensibiliser davantage la population la semaine prochaine. Visitez Unifor.org/greveportarthur pour obtenir des nouvelles.

Pour obtenir de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec la représentante nationale au Service des communications d’Unifor, Asma Farooq, à @email ou au 647-327-9371 (cellulaire).