Le CRTC manque le but

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TORONTO, le 29 janv. 2015 /CNW/ - Les annonces faites ce matin par le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) ne prévoient rien pour combler le déficit de financement de la programmation locale de 100 millions de dollars, et pourraient même empirer la situation.

« Des déclarations d'intention sur l'importance des émissions de nouvelles des stations de télévision locale ne font rien pour résoudre les problèmes de changements structurels auxquels nos télédiffuseurs sont confrontés aujourd'hui », a déclaré le directeur d'Unifor pour le secteur des médias, Howard Law. « Nous avions espéré entendre une annonce sur le financement tellement nécessaire de la télévision locale. »

Selon M. Law, après l'arrivée à expiration l'été dernier du Fonds pour l'amélioration de la programmation locale (FAPL) de 100 millions de dollars, le président du CRTC,  Jean-Pierre Blais, avait une occasion aujourd'hui d'annoncer aux Canadiens et aux télédiffuseurs de quelle façon le CRTC comblera ce déficit. Il a au contraire rendu la situation plus difficile en permettant la diffusion des annonces publicitaires américaines du Super Bowl au Canada - une décision coûteuse pour les ventes d'annonces publicitaires des télédiffuseurs canadiens.

Les décisions annoncées ce matin indiquent clairement qu'aucun nouveau financement pour la programmation locale n'est prévu, et que le financement d'une forme de programmation canadienne devrait se faire aux dépens du financement d'une autre.

« Il remplit un trou en en creusant un autre », a déclaré M. Law.

Le président du conseil du secteur des médias à Unifor, Randy Kitt, qui a assisté aux annonces de M. Blais, à London, ce matin, a déclaré qu'il ne suffisait pas à M. Blais de réprimander les télédiffuseurs pour le volume de programmation locale qu'ils produisent. Il doit leur donner les outils nécessaires pour remplir ce rôle essentiel.

« La programmation locale aide les Canadiens à comprendre les communautés qui les entourent », a indiqué M. Kitt. « La programmation originale locale se penche sur des enjeux importants qui touchent la vie quotidienne des gens, et rend hommage à ceux qui font de leurs communautés de meilleurs endroits où vivre. Elle resserre les liens des communautés. »

Dans sa présentation aux récentes audiences du CRTC Parlons télé, Unifor a demandé un renforcement du financement de la programmation locale après la disparition du FAPL et une définition plus rigoureuse de la programmation locale afin de promouvoir une programmation plus originale en vertu d'exigences de licence.

Unifor continuera à participer aux audiences du CRTC sur cet enjeu et défendra la télévision locale.

Pour consulter la présentation d'Unifor au CRTC, veuillez cliquer sur Unifor.org (en anglais).

Unifor est le plus grand syndicat du secteur privé au Canada, représentant plus de 305 000 travailleurs, dont presque 12 600 dans le secteur des médias. Il a été fondé pendant la fin de semaine de la fête du Travail en 2013, par la fusion du Syndicat des Travailleurs canadiens de l'automobile et du Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier.

SOURCE Unifor