Les voix des travailleuses et travailleurs à Best Theratronics, en grève depuis 19 semaines, se font de plus en plus fortes pour que l’employeur revienne à la table des négociations.

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Un groupe de personnes brandissant des drapeaux d'Unifor, de l'AFPC et du lock-out de Videotron
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KANATA, ONT.—Les membres d’Unifor en grève à Best Theratronics se sont rassemblés aujourd’hui devant l’usine de Kanata, confirmant leur solidarité en exigeant que leur employeur cesse d’enfreindre les lois et retourne à la table des négociations.

« Rien ne me met plus en colère que lorsque des employeurs menacent les moyens de subsistance des travailleuses et des travailleurs, enfreignent ouvertement le droit du travail et refusent de respecter le droit des travailleuses et des travailleurs à se syndiquer. Nous sommes au Canada. Les travailleuses et les travailleurs ont des droits », a déclaré Lana Payne, présidente nationale d’Unifor.

« Nous continuerons à soutenir nos membres qui sont sur cette ligne de piquetage depuis 133 jours. Cette longue grève est la conséquence directe des actions illégales de l’entreprise et de son refus de négocier un accord équitable. L’entreprise doit immédiatement revenir à la table des négociations ».

Plus de 50 membres de la section locale 1541 d’Unifor et de la section locale 70369 de l’AFPC-SEN sont en grève à Best Theratronics. Les 44 membres d’Unifor ont déclenché la grève le 1er mai 2024. Les membres de l’AFPC sont sortis en grève le 10 mai.

Le propriétaire Krishnan Suthanthiran, qui a été qualifié de « pire patron du Canada », a refusé de négocier. Pendant la longue fin de semaine de la fête de la Reine, il a envoyé un courriel virulent à son personnel, dans lequel il exprimait son mépris envers les travailleuses et travailleurs canadiens, qu’il traitait d’enfants gâtés et de paresseux. 

« Nos membres sont en grève depuis 19 semaines, parce que ce propriétaire enfreint les lois fédérales sur le travail, menace les emplois de nos membres et refuse continuellement de négocier avec nous. Que cet employeur reste en marge de la loi est absolument inacceptable », a déclaré Steve LaBelle, président de la section locale 1541 d’Unifor.

Le 19 juin 2024, Unifor a déposé une plainte pour négociation de mauvaise foi auprès du Conseil fédéral du travail, alléguant que les actions de l’entreprise violaient de nombreuses dispositions du Code canadien du travail. M. Suthanthiran a d’ailleurs envoyé d’autres courriels aux travailleuses et aux travailleurs pour leur dire de « ne pas mordre la main qui les nourrit », menaçant de délocaliser le travail de fabrication syndiqué aux États-Unis ou en Inde, et affirmant que les travailleuses et les travailleurs sur la ligne de piquetage « avaient volontairement démissionné ». Ces communications ont incité le Conseil canadien des relations industrielles à émettre une ordonnance provisoire exigeant de M. Suthanthiran qu’il cesse toute communication directe avec les grévistes. Les parties doivent à nouveau rencontrer le CCRI le 3 octobre 2024.

« Nous ferons tout en notre pouvoir pour tenir le cap et demander des comptes à cet employeur. Ce propriétaire est connu pour avoir enfreint la loi depuis la Belgique jusqu'au Canada, a déclaré Samia Hashi, directrice régionale d’Unifor pour l’Ontario. Ses actions à l’encontre de ses propres employés sont absolument honteuses et nos membres le clameront haut et fort.

Unifor et l’AFPC ont également fait part de leurs préoccupations quant à la sécurité sur le site. Des membres d’Unifor ont récemment été témoins et ont documenté le transport inapproprié de matières nucléaires. En juin dernier, Unifor et l’AFPC ont fait part à la Commission canadienne de sûreté nucléaire (CCSN) de leurs inquiétudes quant au fait que des travailleuses et travailleurs non syndiqués, des cadres et des briseurs de grève travaillent avec des matières radioactives.. À la mi-août, la CCSN a procédé à une inspection surprise du site. Les résultats de cette inspection n’ont pas été rendus publics.

Best Theratronics développe et fabrique des unités de thérapie par faisceau externe, des irradiateurs sanguins autonomes et des cyclotrons pour les hôpitaux, les établissements médicaux et les centres de recherche.

Lisez le message de Lana Payne, présidente nationale d’Unifor, sur les tactiques antisyndicales de cette entreprise. 

Unifor est le plus grand syndicat du secteur privé au Canada, représentant plus de 320 000 travailleuses et travailleurs dans tous les grands secteurs de l’économie. Le syndicat milite pour tous les travailleurs et travailleuses et leurs droits. Il lutte pour l’égalité et la justice sociale au Canada et à l’étranger, et aspire à provoquer des changements progressistes pour un meilleur avenir. 

Pour les demandes de renseignements des médias ou pour organiser des entrevues par FaceTime, Zoom ou Skype, veuillez communiquer avec la représentante aux communications d’Unifor, Jenny Yuen, à @emailou au 416 938-6157 (tél. mobile).

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Jenny Yuen

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