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ST. JOHN’S, Terre-Neuve-et-Labrador - Près d’un millier de personnes se sont rassemblées aujourd’hui à St. John’s, devant l’édifice de la Confédération, pour demander que des mesures soient prises afin de sauver la pêche au crabe des neiges dans la province. Le syndicat, qui représente plus de 14 000 personnes dans la province, dont les 10 000 pêcheuses et pêcheurs professionnels et les quelque 3 000 travailleurs du secteur de la transformation, affirme qu’il incombe au gouvernement de protéger les personnes qui dépendent de la pêche et de veiller à ce que les entreprises de transformation fonctionnent de manière à en faire profiter la population locale.
« La semaine dernière, bien que nous ayons imploré le premier ministre Furey, le ministre Derrick Bragg et le ministre Bernard Davis, rien n’a été fait. Rien, sinon un message qui disait “espérons que les conditions du marché s’amélioreront”, soit l’équivalent provincial de “vous êtes dans nos pensées et nos prières”. C’est loin d’être suffisant, a déclaré Greg Pretty. La réalité est que le gouvernement provincial a beaucoup de pouvoir en ce qui concerne l’octroi des permis et la réglementation des entreprises de transformation, et de l’industrie en ce qui concerne la détermination des prix. Nous devons apporter des changements concrets au processus de la commission, de sorte que les pêcheurs cessent d’être les laissés-pour-compte et que les décisions ne puissent plus être prises sans disposer de preuves transparentes et légales. Si le rapport Conway était un premier pas, peu a été fait et on ne peut pas laisser les pêcheurs côtiers assumer tous les risques du marché », a déclaré M. Pretty.
Parmi les conférenciers d’aujourd'hui figuraient Jason Spingle, secrétaire-trésorier du Syndicat des pêcheurs, de l’alimentation et des travailleurs assimilés (SPATA-Unifor, Jim Dinn, chef du NPD de Terre-Neuve-et-Labrador, Jerry Earle, président de la NAPE, Jessica McCormick, présidente de la Fédération du travail de Terre-Neuve-et-Labrador, David Brazil, chef de l’opposition, Glen Winslow, pêcheur de Shea Heights, Loretta Ward, pêcheuse de South East Bight, Doretta Strickland, ouvrière d’usine de Triton, et Greg Pretty, président du SPATA-Unifor. Le ministre fédéral de la province, Derrick Bragg, était présent et s’est brièvement adressé à la foule, qui continue de se sentir ignorée par l’inaction du gouvernement. Malgré les demandes de la foule, le premier ministre Andrew Furey est demeuré absent.
« Cette situation ne touche pas uniquement les propriétaires d’entreprises et les membres d’équipage. Cette crise touche tout autant les travailleuses et les travailleurs des usines, les contrôleurs à quai, les personnes chargées du déchargement, les camionneurs et les petites entreprises qui vendent du carburant, de la nourriture, des camions ou d’autres fournitures, explique Greg Pretty. Près de 800 personnes se sont déplacées, dont plusieurs se sont levées au milieu de la nuit pour venir en voiture ou en autobus ici aujourd’hui. Ils ont fait le trajet parce que la pêche est importante, qu’ils sont importants et qu’ils en ont assez d’être ignorés, ajoute-t-il. Le mois dernier, la province a accordé 50 millions de dollars d’aide sociale à Exxon Mobile, mais prétend ne pas être responsable du sort de plus de 7 500 travailleuses et travailleurs de Terre-Neuve et du Labrador qui risquent de se retrouver sans emploi ou à court de travail cette année », a-t-il déclaré.
« Pour certains de nos membres, l’assurance-emploi est déjà épuisée ou est sur le point de l’être. Cette année, les pêcheurs et les travailleurs des usines auront probablement besoin d’aide sous la forme d’une allocation de soutien. Ils ont urgemment besoin d’une prolongation de leurs prestations jusqu’à ce que cette crise soit résolue. Nous donnerons suite aux demandes que nous avons envoyées la semaine dernière et nous étudions également les moyens de nous assurer qu’ils seront pris en charge une fois la saison terminée », a déclaré Jason Spingle, secrétaire-trésorier du SPATA-Unifor.
« Pourquoi des sociétés de transformation multimillionnaires devraient-elles avoir le privilège de recevoir tous les bénéfices et de ne prendre aucun risque? Parce qu’elles seront toujours là même après une mauvaise année de crabe. Parallèlement, de nombreuses entreprises côtières ne jouissent pas de ce privilège et, sans aucun doute, plusieurs d’entre elles feront faillite cette année. Il faut que quelque chose soit fait. Et il incombe à nos représentants élus et provinciaux de faire en sorte que cela se produise », conclut M. Pretty.
Le syndicat prévoit de nouvelles actions politiques dans les jours et les semaines à venir et communiquera ses intentions à ses membres.
Vous pourrez voir des photos de l’événement sur notre page Facebook : https://www.facebook.com/FFAWunifor/