Unifor continue de faire pression sur la Banque du Canada pour qu’elle réduise ses taux d’intérêt

Main Image
Image
Façade de la Banque du Canada
Partager

Unifor continue de faire pression sur la Banque du Canada pour qu’elle réduise ses taux d’intérêt, à l’heure où la banque se prépare à son annonce du 5 juin prochain. 

« La Banque du Canada a relevé les taux d’intérêt et s’est ensuite entêtée à les maintenir au niveau actuel pendant beaucoup trop longtemps. Il est plus que temps de soulager les travailleuses et travailleurs partout au pays, a déclaré Lana Payne, présidente nationale d’Unifor. « La réalité, c’est que ce sont les taux d’intérêt élevés qui créent les problèmes d’inflation que la Banque tente de résoudre. » 

Depuis un an et demi, Mme Payne demande publiquement au gouverneur de la Banque du Canada, Tiff Macklem, de baisser les taux d’intérêt. En novembre 2022, elle a accusé M. Macklem de mener une guerre de classe contre les travailleuses et travailleurs et de s’appuyer sur une théorie économique dépassée en encourageant les employeurs à maintenir les salaires bas, en vilipendant les demandes d’augmentation salariales des travailleuses et travailleurs visant à tenir le rythme de la hausse des prix tout en continuant à augmenter les taux d’intérêt en sachant que ces mesures frapperaient durement les travailleuses et travailleurs. 

La Banque a totalement évité d’aborder ou de dénoncer les comportements de gonflement des prix qui se sont révélés responsables de l’inflation en premier lieu. 

L’accusation a déclenché un débat national sur la politique monétaire et un nombre croissant de voix se sont élevées pour appuyer une réduction. 

En juin dernier, Unifor a soulevé les préoccupations des travailleuses et travailleurs lors d’une réunion en personne avec M. Macklem et discuté de l’augmentation des coûts des hypothèques et des loyers ainsi que des inquiétudes concernant les bénéfices réalisés dans des secteurs économiques ciblés, notamment l’épicerie et l’énergie. 

En octobre, Mme Payne s’est associée à Rob Wildeboer, directeur de Martinrea International, pour publier un article d’opinion dans le Toronto Star qui accusait la Banque du Canada d’aggraver la situation par ses actions. 

« À l’heure actuelle, ce sont les coûts des intérêts hypothécaires qui figurent au rang des facteurs qui contribuent le plus à l’inflation, si bien que les mesures prises par la Banque du Canada ne font qu’alimenter l’inflation qu’elle tente justement d’enrayer. Le fait de détourner les dépenses d’épicerie des ménages au profit des versements d’intérêts ne réduit pas la demande de denrées alimentaires, mais accroît bel et bien la faim et le stress, » ont écrit Mme Payne et M. Wildeboer. 

Tout récemment, dans une lettre précédant l’annonce du 10 avril, Mme Payne a écrit : « Il n’est pas nécessaire d’attendre. Les Canadiennes et Canadiens ont besoin d’aide maintenant. »  

Dans cette lettre, Mme Payne soulignait que même si le cycle d’inflation avait trouvé son origine dans des problèmes liés à la chaîne d’approvisionnement et au gonflement des prix, à l’automne dernier, le plus grand facteur d’inflation était le logement, en raison de l’augmentation des taux d’intérêt. 

Les Canadiennes et Canadiens ont subi sept hausses de taux d’intérêt en 2022, avec des augmentations subséquentes en janvier, en juin et finalement en juillet de l’année dernière, lorsque la Banque du Canada a porté le taux directeur à 5 %.  La banque a maintenu le taux à 5 % lors des quatre dernières séries d’annonces. 

« Nous ne pouvons pas nous appuyer sur une théorie économique ancienne et dépassée face aux nouvelles réalités structurelles. Si nous visons une économie florissante et une prospérité partagée, les théories du passé ne suffiront tout simplement pas, a déclaré Mme Payne. Nous attendons la prise de mesures rapides dès maintenant à partir du 5 juin ». 

Media Contact

Kathleen O'Keefe

Directrice nationale des communications
Email