Unifor et l’AFPC demandent au propriétaire de Best Theatronics de négocier une convention collective équitable

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KANATA, ONT.—Après 75 jours sur la ligne de piquetage, les membres d’Unifor à Best Theratronics ont livré un message ferme et percutant à leur employeur : Revenez à la table des négociations et négociez une entente équitable.

People wearing red respect teeshirts walking on street with red flags

C’était le sentiment qui circulait librement dans la foule le 15 juillet lors d’un rassemblement de solidarité sous une chaleur torride, organisé par Unifor et soutenu par l’Alliance de la fonction publique du Canada (AFPC). Les membres d’Unifor à Best Theatronics sont en grève depuis le 1er mai, à la suite du refus de l’entreprise de fabrication d’équipement médical de consentir des augmentations salariales pendant deux ans.

« Cet employeur a enfreint les lois du travail du Canada. Il menace nos membres de les mettre au chômage », a déclaré Lana Payne, présidente nationale d’Unifor, dans son allocution lors du rassemblement.

women speaking with microphone with unfor for one sign in background

« Or, mon sang ne fait qu’un tour quand des employeurs croient qu’ils peuvent menacer les moyens de subsistance de familles et s’en tirer à bon compte. Cet employeur a montré par tous ses actes, toutes ses paroles et toutes ses mesures son mépris pour nos membres et pour leurs droits. »

Plus de 50 membres de la section locale 1541 d’Unifor et de la section locale 70369 de l'AFPC-SEN sont en grève à Best Theratronics. Les membres de l’AFPC ont déclenché une grève le 10 mai, également sans offre financière de la part de l’employeur.

Best Theratronics développe et fabrique des unités de thérapie par faisceau externe, des irradiateurs sanguins autonomes et des cyclotrons pour les hôpitaux, les établissements médicaux et les centres de recherche.

En mai, pendant le long week-end de la fête de la Reine, le propriétaire de l’entreprise Krishnan Suthanthiran a envoyé un courriel,dans lequel il qualifiait les travailleuses et travailleurs d’enfants gâtés et affirmait que l’entreprise ferait appel à des sous-traitants pour terminer les travaux.

group photo with red flags and red truck in background

« Nous sommes en 2024, pas en 1924.  « Nous sommes en 2024, pas en 1924. L’époque des lieux des relations maître et serviteurs dans les milieux de travail est révolue depuis longtemps. Nos membres ne sont pas des serviteurs. Et vous n’êtes pas leur maître », a ajouté Mme Payne.

Unifor a déposé une plainte pour négociation de mauvaise foi auprès du Conseil fédéral du travail et lui a demandé d’ordonner à l’employeur de revenir à la table des négociations.

« Nous continuerons à lutter pour vous et avec vous aussi longtemps qu’il le faudra pour obtenir une convention collective que vous pourrez appuyer, a indiqué Mme Payne aux membres. Je suis tellement fière de vous tous pour votre détermination, pour votre combat et pour votre incroyable solidarité. »

Dans son allocution, la directrice régionale de l’Ontario d’Unifor, Samia Hashi, a déclaré que le syndicat continuerait à demander des comptes aux employeurs qui ont recours à des briseurs de grève et qui se croient au-dessus de la loi. 

Dans son allocution, la directrice régionale de l’Ontario d’Unifor, Samia Hashi, a déclaré que le syndicat continuerait à demander des comptes aux employeurs qui ont recours à des briseurs de grève et qui se croient au-dessus de la loi. 

« Nous avons un message pour Best Theratronics : vous n’êtes pas au-dessus de la loi et nous serons là aussi longtemps que nécessaire pour parvenir à une entente équitable, a précisé Mme Hashi. Vous avez le soutien absolu d’Unifor, qui lutte à vos côtés. Unis, nous sommes forts. »

women speaking with red sign in background

Le Conseil régional de l’Ontario a fait don de 5 000 $ aux grévistes de Best Theratronics pour les aider dans leur mouvement. De nombreuses sections locales ont également fait des dons au fonds de grève et le syndicat national a accepté de verser une somme équivalente.

Ruth Lau-MacDonald, vice-présidente exécutive régionale de l’AFPC pour la région de la capitale nationale, a déclaré que le propriétaire de l’entreprise considère les travailleuses et travailleurs de Best Theratronics comme sa famille, mais qu’il affirme que les droits des travailleuses et travailleurs au Canada nuisent à sa productivité. 

« Nous savons qu’en 2011, [l’employeur] a reçu une aide financière du gouvernement de l’Ontario pour construire son entreprise ici à Ottawa, mais il s’adresse quand même aux médias pour leur dire que ce sont nos syndicats qui sont le problème ici... Il ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre. »

Le mois dernier, Unifor et l’AFPC ont lancé une série de panneaux publicitaires numériques à l’intention de l’usine Best Theratronics de Kanata pour qu’elle traite ses travailleuses et travailleurs avec respect et revienne à la table des négociations avec une offre équitable.

En juin également, les deux syndicats ont envoyé une lettre conjointe à la Commission canadienne de sûreté nucléaire (CCSN), exprimant leurs préoccupations quant au recours par Best Theratronics à des cadres non qualifiés et des travailleuses et travailleurs non syndiqués comme briseurs de grève responsables de manipuler de l’équipement présentant certains dangers en matière de sûreté, y compris l’équipement contenant des matières radioactives.

3 people in red shirts on stage with unifor union for everyone in the background

« Ce rassemblement est un grand renfort pour notre moral, a déclaré Steve LaBelle, président de la section locale 1541 d’Unifor. Je travaille ici depuis 25 ans. Je suis technicien en électronique et je pourrais prendre ma retraite, mais je voulais être là pour les plus jeunes, pour m’assurer qu’ils aient un avenir. »

Les membres d’Unifor sont des gens de métier qui travaillent dans l’usine en usinage, en soudure, en tôlerie, comme spécialistes de procédés d’usinage, comme étalonneuses et étalonneurs, en électronique et dans l’inspection électrique et mécanique.

« Nous voulons reprendre le travail, a déclaré Dale Rath, membre de la section locale 1541 d’Unifor et chef de grève. Nous voulons aider les patients atteints de cancer en fabriquant du matériel médical, mais nous ne travaillerons pas gratuitement, dans des conditions dangereuses et sans respect de la part de la direction. »

Consultez les photos de la manifestation

Lisez le message de Lana Payne, présidente nationale d’Unifor, sur les tactiques antisyndicales de cette entreprise.

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Jenny Yuen

Représentante aux communications
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