Unifor se mobilise pour les grévistes à Transdev

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A man speaking at a podium to a crowd holding Unifor flags
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Les travailleuses et travailleurs en grève à Transdev se sont rassemblés devant le siège social de BC Transit à Victoria le 15 avril dernier pour envoyer un message fort à l’employeur : l’accès à des toilettes (et des temps de pause raisonnables pour les utiliser) est un droit de la personne fondamental.

Les membres des sections locales 114 et 333-BC d’Unifor ont entamé une grève le 8 février dernier après que Transdev ait refusé de fournir un accès à des toilettes réservées à ses chauffeuses et chauffeurs d’autobus. Les membres de BC Transit, leurs sections locales, les dirigeantes et dirigeants d’Unifor et leurs partisans ont participé au rassemblement. 

« Il incombe toujours à l’employeur de fournir des toilettes propres et sûres, a déclaré Len Poirier, secrétaire-trésorier national d’Unifor. Malgré cette obligation, il est absolument honteux que l’employeur laisse traîner cette grève depuis neuf semaines. Transdev n’a rien fait pour remédier au manque d’accès à des toilettes propres et sûres pour ses chauffeuses et chauffeurs d’autobus, et ne leur accorde pas non plus de temps de pause suffisant pour les utiliser. »

Par conséquent, les chauffeuses et chauffeurs d’autobus doivent marcher un ou deux pâtés de maison pour se rendre aux toilettes publiques désignées les plus proches, qui ne sont souvent pas disponibles, que ce soit dans les épiceries, les pharmacies, les stations-service ou les restaurants.

Les chauffeuses et chauffeurs n’ont que quelques minutes pour retourner à leur autobus afin de respecter leur horaire. Les retards des itinéraires ne leur permettent pas non plus de faire de pause.

Le directeur de la région de l’Ouest d’Unifor, Gavin McGarrigle, a rejeté la responsabilité de la grève en cours et de la situation plus générale d’un système de transport en commun défaillant en Colombie-Britannique sur la province, BC Transit et la municipalité du district régional de la vallée de Cowichan, dont les maires n’étaient pas présents au rassemblement.

« BC Transit a laissé tomber les communautés que l’entreprise a été créée pour servir, et elle a aussi laissé tomber les travailleuses et travailleurs qui fournissent ce service dont nos citoyens ont tant besoin, a indiqué Gavin McGarrigle. Son bilan est clair : quatre longues grèves en trois ans affectant des dizaines de milliers de résidents. Elle ne s’est jamais excusée une seule fois, et n’a jamais assumé sa responsabilité. »

Le gouvernement de la Colombie-Britannique a promis d’examiner tous les modèles de prestation de services privés au sein de BC Transit afin de s’assurer que la population tire le meilleur rendement de ses impôts et profite du meilleur service pour ses besoins.

« Cet examen est urgent et aucune annonce n’a encore été faite depuis l’entrée en fonction du nouveau gouvernement, a ajouté Gavin McGarrigle. Il est injuste que ces travailleuses et travailleurs des transports en commun ne soient pas protégés par des salaires et un régime de retraite décents et qu’ils doivent endurer de longues grèves des transports en commun pendant que les entrepreneurs privés font de l’argent sur leur dos. »

Lors du rassemblement, Shaun Bhoondpaul, membre du comité de négociation de la section locale 114 et chauffeur de transport en commun, a parlé de l’importance de la solidarité pour maintenir une ligne forte, alors qu’une autre collègue chauffeuse également, Michelle deVries, a déclaré que les toilettes publiques occupées entraînent des retards et des problèmes de vessie sur le bord d’éclater.

Unifor retournera à la table cette semaine pour une dernière ronde de négociations avec Transdev, a précisé Gavin McGarrigle.

« L’employeur a intérêt à avoir changé radicalement de discours si nous voulons parvenir à une entente. Lorsque nous retournerons à la table de négociation, nous ne supplierons pas l’employeur. Nous exigerons la dignité et le droit à une pause et à des toilettes décentes. Nous insisterons pour aborder la question des écarts salariaux des travailleuses et travailleurs du transport en commun qui grandissent au profit de l’entreprise. »

Chaque année en novembre, Unifor se joint à la Fédération internationale des ouvriers du transport pour sensibiliser la population à la Journée mondiale des toilettes afin de traiter de la question cruciale de l’hygiène et d’exiger des installations sanitaires sûres et inclusives pour l’ensemble des travailleuses et travailleurs, en particulier ceux des transports en commun, les femmes et les membres de la communauté 2SLGBTQIA+.

Dans le cadre de ce combat mené toute l’année durant et d’un océan à l’autre, le syndicat a entendu les mêmes plaintes de la part de ses membres de partout au Canada qui travaillent pour diverses agences de transport en commun : ils n’ont pas accès à des toilettes au travail.

Unifor représente 21 000 membres dans l’ensemble du secteur du transport routier, dont 7 600 chauffeuses et chauffeurs de transport en commun et membres des métiers spécialisés.

Media Contact

Jenny Yuen

Représentante aux communications
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