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TORONTO—Unifor s’est réjouit d’apprendre que la contribution annuelle de 100 millions de dollars de Google aux entreprises de presse canadiennes sera distribuée, après que le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) eut annoncé lundi qu’il accordait à Google une exemption de cinq ans à la Loi sur les nouvelles en ligne.
« C’est un soulagement de savoir que l’argent commencera à être versé rapidement, ce qui apportera un soutien indispensable à nos membres journalistes et travailleuses et travailleurs des médias, et contribuera à sauver les nouvelles locales », a déclaré la présidente nationale d’Unifor, Lana Payne.
« Unifor soutient depuis le début que la Loi sur les nouvelles en ligne et son règlement d’application devraient être axés sur les principes de transparence, de responsabilité et d’inclusivité. Il nous fait plaisir de constater que nos demandes ont été prises en compte. »
Pour bénéficier de l’exemption, Google doit verser les fonds aux éditeurs de presse canadiens dans un délai de 60 jours pour le premier paiement, une mesure qu’Unifor soutient, car les salles de rédaction ont désespérément besoin d’une nouvelle source de financement durable.
Google avait initialement accepté ce paiement annuel, indexé sur l’inflation, afin d’éviter de devoir conclure des accords obligatoires avec les éditeurs de presse pour le contenu canadien republié sous le régime de la Loi sur les nouvelles en ligne.
Le Collectif canadien de journalisme (CCJ) gérera la répartition de ces fonds entre les organes de presse canadiens admissibles, a établi le CRTC.
Unifor est également satisfait de voir que de nombreuses recommandations du syndicat ont été intégrées aux lignes directrices officielles pour la collecte et la distribution des nouveaux fonds, dont la garantie de l’indépendance journalistique en tant que pierre angulaire de la Loi.
La réglementation exige que le CCJ ajoute au contrat d’adhésion un engagement selon lequel les entreprises de presse ne doivent pas permettre que l’influence de l’entreprise porte atteinte à la liberté d’expression ou à l’indépendance journalistique.
« Les entreprises de presse qui emploient nos membres luttent pour leur survie. Ces deux dernières années ont vu des centaines de mises à pied et ce financement de Google était attendu depuis longtemps », a affirmé Randy Kitt, le directeur du secteur des médias d’Unifor.
« Le fait que Google paie sa juste part pour les nouvelles dont la société profite n’est qu’une pièce du puzzle législatif visant à garantir la santé et le dynamisme des médias d’information au Canada. »
Parmi les autres recommandations du syndicat, l’accent est mis sur les fonds destinés à la création de nouvelles locales, régionales et nationales, en particulier pour soutenir des emplois stables et permanents dans le secteur du journalisme.
Unifor a également fait pression pour que le CCJ offre une compensation équitable à diverses entreprises de presse sur les marchés locaux et régionaux du Canada, y compris les médias à but lucratif et non lucratif, les médias autochtones et les médias des communautés de langue officielle en situation minoritaire (CLOSM), et qu’ils desservent diverses communautés, notamment les communautés noires et d’autres communautés racisées.
Quant à Facebook, au lieu de payer sa juste part, le géant de la technologie a décidé de supprimer les nouvelles de sa plateforme. Aujourd’hui, cependant, il applique sa politique de manière incohérente et la désinformation est omniprésente.
Facebook a prouvé qu’il était un mauvais citoyen corporatif et qu’il était devenu un danger pour notre souveraineté et notre démocratie. Unifor exige que Facebook conduise ses activités au Canada de manière responsable et soutienne l’écosystème canadien de l’information dont il tire profit.
Unifor représente plus de 10 000 travailleuses et travailleurs des médias, y compris des journalistes des secteurs de la radiodiffusion et de la presse écrite.
Unifor est le plus grand syndicat du secteur privé au Canada, représentant 320 000 travailleuses et travailleurs dans tous les grands secteurs de l’économie. Le syndicat milite pour tous les travailleurs et travailleuses et leurs droits. Il lutte pour l’égalité et la justice sociale au Canada et à l’étranger, et aspire à provoquer des changements progressistes pour un meilleur avenir.
Pour les demandes de renseignements des médias ou pour organiser des entrevues par FaceTime, Zoom ou Skype, veuillez communiquer avec la représentante aux communications d’Unifor, Jenny Yuen, à @email ou au 416 938-6157 (tél. mobile).