Journée des préposées et préposés aux services de soutien à la personne (PSSP)

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À l’occasion de la journée des préposées et préposés aux services de soutien à la personne (PSSP), célébrée le 19 mai en Ontario, Unifor salue ses milliers de membres qui exercent ce métier. Les PSSP, qui représentent une proportion importante et vitale des travailleurs de la santé en Ontario, aident les résidents et les clients à mener leurs activités quotidiennes dans les hôpitaux, dans les centres de soins de longue durée ou à domicile.

Si le personnel infirmier est considéré comme l’épine dorsale du système de santé, les PSSP, eux, en seraient le muscle, tant au sens propre qu’au sens figuré. Ces prestataires de soins directs et de première ligne soulèvent et soignent les résidents et les clients, des services indispensables à leur qualité de vie.

Le 19 mai, le gouvernement provincial doit s’engager à assurer aux PSSP un milieu de travail sécuritaire et à constituer une main-d’œuvre stable dans le domaine des services de soutien à la personne, notamment en prenant des mesures pour créer des emplois permanents plutôt qu’occasionnels pour les PSSP et en leur offrant des occasions d’apprentissage continu et de formation intéressantes par l’intermédiaire du système public d’éducation.

À cause de leurs conditions de travail, le risque que les PSST subissent des blessures avec interruption de travail ou soient frappés d’invalidité est malheureusement élevé. Les niveaux de dotation insuffisants, les lourdes charges de travail et les efforts physiques consentis pour lever et repositionner les patients finissent invariablement par user les muscles et les articulations de ces prestataires de soins.  

D’après les données de la Commission de la sécurité professionnelle et de l’assurance contre les accidents du travail (CSPAAT), le secteur des soins de santé se classe au deuxième rang pour ce qui est du nombre total de blessures avec interruption de travail en Ontario. Les maux liés aux soins aux malades, dont les troubles musculosquelettiques, représentaient 41 % des blessures avec interruption de travail en Ontario, alors que la violence en milieu de travail était la cause de 10 % des blessures avec interruption de travail. Les travailleurs de la santé sont trois fois plus susceptibles d’être victimes de violence en milieu de travail que n’importe quel autre travailleur, y compris les policiers et les gardiens de prison.

Le gouvernement provincial doit également s’engager à établir une norme minimale réglementaire et coercitive de quatre heures pour les soins prodigués dans les maisons de soins de longue durée, où les PSSP fournissent plus des deux tiers des heures de soins infirmiers et personnels. En sus de cet engagement, il doit assurer le financement adéquat des soins de longue durée pour que cette norme minimale soit respectée.

Dans le secteur mal en point des soins à domicile, l’accès aux soins, le nombre insuffisant d’heures de soins et le travail précaire sont un fléau. Cette année, le gouvernement de l’Ontario doit se fixer l’objectif prioritaire de veiller à ce que les fournisseurs de services améliorent la continuité des soins de longue durée et à domicile offerts par les PSSP de 50 %, afin que les résidents et les clients bénéficient de soins sûrs et de qualité.

Unifor a salué l’initiative du gouvernement de l’Ontario de faire passer le salaire des PSSP fournissant des soins à domicile à 16,50 $ l’heure le 1er avril 2016 dans le but de leur garantir un salaire de subsistance décent, mais il doit maintenant concentrer son attention sur l’établissement d’horaires de travail normaux, afin de rendre ces emplois stables et attrayants et de recruter de jeunes travailleuses et travailleurs.

Un horaire de travail normal et prévisible est essentiel à la prestation de soins axés sur les résidents en assurant la continuité des soins et des prestataires de soins. Ainsi, il faut donner aux PSSP des emplois permanents à temps plein chaque fois que l’occasion se présente et mettre fin à l’établissement d’horaires juste-à-temps pour le personnel « occasionnel ».

Alors que l’Ontario s’apprête à transformer profondément le système de santé, notamment en coordonnant et en intégrant mieux les soins communautaires, nous devons mettre à profit les leçons apprises par le passé et empêcher les entreprises à but lucratif de soumissionner sur les contrats de soins à domicile et d’exercer une pression à la baisse sur les salaires et les conditions d’emploi. Quand il s’agit de s’occuper de nos parents et grands-parents, nous devons éviter un nivellement vers le bas qui consiste à offrir le moins de soins possible au moindre coût.