Partager
En célébrant cinq années de militantisme, le président national Jerry Dias est revenu sur la création d’Unifor lorsqu’il a pris la parole devant plus de 1 300 participantes et participants, lors du Conseil canadien aujourd’hui au Centre des congrès de Halifax.
« Nous avions une vision d’un nouveau syndicat audacieux, brave et inclusif qui serait suffisamment grand, intelligent et déterminé pour changer la politique au pays », a déclaré Jerry Dias.
Dans son discours, Jerry Dias a affirmé que l’action politique faisait partie intégrante de la réalisation de cette vision, permettant à Unifor de devenir un syndicat pour l’ensemble des travailleuses et travailleurs, un syndicat pour tout le monde.
Les importants gains réalisés en matière de négociation au cours de la dernière année ont été évoqués, notamment ceux dans les secteurs de l’hôtellerie et des jeux, de l’aviation, des pâtes et papiers, et de la construction navale.
« Nous ne devons jamais oublier à quel point la négociation collective est un outil essentiel pour les travailleuses et travailleurs afin de reprendre notre part de la richesse que nous avons aidé à créer, a souligné Jerry Dias. Je suis convaincu que ce sont nos efforts de négociation collective qui bâtissent le syndicat. C’est un moment où l’engagement des membres est à son comble, c’est une occasion de communiquer, et c’est une plateforme pour la mobilisation. »
Saluant les membres en grève et en lock-out, Jerry Dias a particulièrement applaudi les 65 membres, toutes des femmes, qui ont enduré une grève de 129 jours au Centre de santé Port Arthur à Thunder Bay, en Ontario.
« Ces femmes ont fait le piquet de grève pas seulement pour elles, mais aussi pour les millions de travailleuses et travailleurs occupant un emploi précaire au Canada, a lancé Jerry Dias. Elles se sont battues pour obtenir de meilleures conditions de travail, mais aussi pour bâtir un syndicat ancré dans sa communauté. »
Il a ensuite lancé un appel aux gouvernements pour qu’ils adoptent des lois anti-briseurs de grève strictes et exécutoires dans chaque province et territoire du pays.
Dans son discours liminaire, le président national a traité de différents enjeux, dont les droits des femmes, la loi fédérale sur l’équité salariale, les changements climatiques et les programmes de transition équitable. Abordant la décision du syndicat de se désaffilier du Congrès du travail du Canada, il a insisté pour dire que les travailleuses et travailleurs doivent maintenir un contrôle démocratique entier sur leur représentation.
Tout en soulignant les réalisations du syndicat, le président national a tout de même appelé à la poursuite des efforts de vigilance et de militantisme, en insistant sur la montée du conservatisme politique et des menaces actuelles visant le commerce international.
Jerry Dias a terminé son discours en encourageant les déléguées et délégués à poursuivre le combat et à mettre toutes les chances de leur côté au cours des 12 prochains mois. « Nous avons marqué l’histoire et nous continuerons de le faire, a-t-il déclaré. Notre avenir reste à écrire et c’est à vous qu’il revient de le faire. »
