Le canoë est devenu le symbole de la méthode utilisée par Unifor contre les briseurs de grève

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Members of local 16-O donate a canoe to Jerry Dias.
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Unifor réinvente comment tenir une ligne de piquetage et inciter les employeurs à revenir à la table de négociation lorsque des briseurs de grève sont utilisés pour prolonger des grèves ou des lock-out.

« Parce que nos consœurs et nos confrères se sont déplacés de partout au pays pour venir nous aider à fermer ces lieux de travail, nous avons forcé les employeurs à revenir à la table de négociation à Goderich et à Port Arthur », a déclaré Jerry Dias, président national d'Unifor.

« C’est la nouvelle façon de faire et c’est comme ça que nous allons procéder à l’avenir avec des briseurs de grève », a déclaré Scott Doherty, adjoint exécutif au président.

Le mois dernier, des membres de la section locale 16-O à Goderich ont enseigné une leçon au mouvement syndical sur la manière de procéder avec des briseurs de grève.

Ils ont barricadé la mine pendant 12 jours, et lorsque les derniers briseurs de grève ont quitté le lieu de travail, escortés par les membres du syndicat et Jerry Dias, aucun travailleur de remplacement n’est revenu.

« L’expérience de se tenir côte à côte avec notre président national et d’escorter ces briseurs de grève à l’extérieur de la propriété est la journée dont j’ai été le plus fier de ma vie », a déclaré Gary Lynch, président de la section locale 116-O, en retenant ses larmes.

L’employeur a tenté de faire entrer des briseurs de grève dans la mine en utilisant un canoë, nommé SS DIAZ, portant le nom mal écrit du président d’Unifor.

Par la suite, 10 jours après que les briseurs aient quitté, une nouvelle convention collective était en place. Les membres de la section locale 16-O ont remis à Jerry Dias un nouveau canoë avec son nom bien écrit cette fois-ci en guise de symbole de la détermination d’Unifor de chasser les briseurs de grève de tous les lieux de travail.

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Plusieurs membres se sont mis à pleurer au moment de cette surprise survenue juste après que d’autres travailleuses et travailleurs récemment en grève aient été salués.

Les membres de la section locale 229 ont remis à Jerry Dias un morceau de chaîne de la clôture qui entourait le Centre de santé Port Arthur la semaine dernière.  Les membres d’Unifor de partout au Canada ont aidé 65 femmes à fermer la clinique jusqu’à ce que les médecins propriétaires reviennent à la table. Leur nouvelle convention collective a été signée le mercredi 16 août 2018.

« Nous l'avons fermée, nous avons marqué l’histoire ici », a affirmé Gina Nuttal, membre de la section locale 229, dans une vidéo diffusée au Conseil canadien qui a ému des membres jusqu’aux larmes.

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« Notre prochaine étape, c’est Gander », a déclaré Jerry Dias, en promettant que le syndicat se prépare à intensifier la campagne pour régler le conflit avec D-J Composites.

Trente membres de la section locale 597 à Gander ont été placés en lock-out par leur employeur américain il y a 608 jours.

Les membres en grève et en lock-out ont reçu plusieurs ovations debout au Conseil où 1 400 personnes sont présentes.

« Nous apprécions le soutien parce que le stress que vivent ces membres est incroyable », a souligné Iggy Oram, président de la section locale 597.

« Nous n’abandonnerons pas! Plus les jours passent, plus nous sommes forts! », a lancé Denise Cokes, membre en lock-out de la section locale 597 dans la vidéo.

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À Montréal, 85 membres de la section locale 6000 ont aussi été salués. Ils sont en grève chez Old Castle depuis le 6 juillet 2018.

Véronique Figliuzzi, présidente de la section locale 6000, a loué la force de ces membres en grève et lancé un avertissement : « Old Castle, Unifor s’en vient! »

En dépit de la loi anti-briseurs de grève au Québec, l’employeur en a quand même embauchés. Ils travaillent dans des conditions de chaleur intense à la transformation du verre en produits finis pour l’industrie de la construction, et Unifor a un plan détaillé pour exercer des pressions afin que l’employeur revienne à la table de négociation.

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