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Les déléguées et délégués au Conseil canadien ont voté de manière écrasante pour réaffirmer la désaffiliation d’Unifor au Congrès du travail du Canada, et pour utiliser ce geste en vue de bâtir un mouvement syndical qui respecte les souhaits des travailleuses et travailleurs.
« Les travailleuses et travailleurs ne sont pas les objets de leur syndicat. Ils doivent avoir le droit de choisir leur propre syndicat », a déclaré l’adjoint au président national, Chris MacDonald.
Le Conseil exécutif national a voté en janvier dernier pour se désaffilier du CTC en raison d’un conflit sur l’échec du Congrès à empêcher des attaques contre des travailleuses et travailleurs de la part de leurs syndicats établis aux États-Unis.
Les propres règles du CTC – dont l’intention est de veiller aux droits démocratiques des travailleuses et travailleurs et à l’autonomie des membres canadiens de syndicats américains – ne sont pas suivies ni respectées, ce qui permet à des syndicats établis aux États-Unis de bafouer les droits des travailleuses et travailleurs au Canada.
Le vote pour réaffirmer la décision de désaffiliation a eu lieu après un débat entre les déléguées et délégués.
Carly Sonier de la section locale 1101 a pris la parole en faveur de la résolution, en rappelant la lutte que sa section locale a dû mener contre un syndicat international avant de se joindre aux TCA, un syndicat fondateur d’Unifor.
« Nous devons appuyer cette décision et la soutenir en toute solidarité », a-t-elle affirmé.
D’autres intervenants se sont opposés à la désaffiliation en disant que les membres auraient dû être consultés avant que la décision soit prise.
Lis Pimentel, de la section locale 7575 qui s’est désaffiliée du syndicat américain UNITE HERE, a pris la parole pour défendre la résolution, en disant que son ancienne section locale a été placée sous tutelle injustement après avoir demandé plus d’autonomie pour les travailleuses et travailleurs canadiens.
« Je suis fière de nos membres et de tout le monde ici de prendre une position aussi forte », a-t-elle affirmé.
D’autres ont mentionné avoir soutenu la désaffiliation même si elle a compliqué la vie de certains membres qui ne peuvent plus assister à des réunions de leur conseil local de travail.
Dans son allocution d’ouverture au Conseil canadien, le président national d'Unifor Jerry Dias a souligné que la décision de se désaffilier n’était pas facile.
« Il n’y a pas un jour qui passe sans que je pense aux conséquences que plusieurs de nos militantes et militants et dirigeantes et dirigeants de sections locales ont dû subir, a déclaré Jerry Dias. Mais, si cette désaffiliation peut aider à rectifier les choses une fois pour toutes, alors consœurs et confrères nous avons fait une différence qui va durer longtemps. Et notre mouvement n’en sera que plus fort grâce à ce geste. »
Jerry Dias a dit qu’Unifor devait dénoncer la situation, car des sections locales étaient réduites au silence.
« Lorsque le mouvement syndical croit qu’il a le droit de placer des sections locales sous tutelle pour étouffer la dissidence, nous avons un problème. Le silence ne peut être le prix de la solidarité. »
Le syndicat a aussi voté pour trouver un règlement important et équitable au conflit.
