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Le 13 juillet 2021
TORONTO – La Nouvelle-Écosse est la plus récente province à travailler avec le gouvernement libéral fédéral sur un régime national de services de garde d'enfants, après l'annonce similaire de la Colombie-Britannique la semaine dernière. Il est maintenant temps pour les autres provinces de faire leur part.
« Nous savons qu'un investissement important dans les services de garde d'enfants est rentable et favorise des familles plus heureuses et en meilleure santé. Un investissement de 1 dollar dans les services de garde d'enfants rapportera 6 dollars », a déclaré Jerry Dias, président national d'Unifor.
« Nous nous réjouissons de l’annonce faite aujourd’hui par le premier ministre Justin Trudeau et le premier ministre Iain Rankin d'une deuxième entente bilatérale visant à mettre en place un système de garde d'enfants pancanadien. Les autres provinces doivent aller de l'avant. C'est ainsi que l'on rebâtit en mieux. »
L'accord de financement de 605 millions de dollars conclu entre le gouvernement de la Nouvelle-Écosse et le gouvernement fédéral se traduira par une réduction de moitié des frais de garde d'enfants d'ici la fin de 2022, par des frais de garde de 10 dollars par jour d'ici 2026 et par la création d'au moins 9 500 nouvelles places dans les services à la petite enfance et de garde d'enfants d'ici le 31 mars 2025, y compris de nouvelles places pour les nourrissons et les tout-petits. M. Rankin a également annoncé un nouveau programme dont la priorité d'accès sera accordée aux enfants de trois ans issus de familles vulnérables et visées par l’équité.
La province versera 40 millions de dollars au cours de l’entente de cinq ans en plus du financement annuel actuel de 132,6 millions de dollars accordé au secteur.
M. Rankin a souligné un investissement ponctuel de 10,9 millions de dollars pour soutenir la stratégie de main-d'œuvre Excellence pour l’éducation de la petite enfance de la Nouvelle-Écosse, qui vise à améliorer la rémunération et les avantages sociaux des éducatrices et éducateurs de la petite enfance (EPE) d'ici 2022, ainsi que la gratuité des frais de scolarité et des livres pour 300 employés de garderie – avec des places désignées pour les travailleuses et travailleurs de la communauté de langue officielle minoritaire, les Acadiens/Francophones et les nouveaux arrivants – et des bourses de 500 dollars pour des centaines d'EPE qui travaillent dans des garderies financées par la province.
« C'est un soulagement de voir qu'il existe une approche à 360 degrés en matière de services de garde d'enfants se concentrant sur la réduction des frais pour les parents, l’augmentation des places et de l'accessibilité pour aider les parents, en particulier les femmes, à travailler ou à étudier, et l'amélioration de la rémunération et des conditions de travail des éducatrices et éducateurs de la petite enfance », a déclaré Linda MacNeil, directrice locale de la région de l’Atlantique d'Unifor.
Unifor représente les travailleuses et travailleurs des services de garde d'enfants en Nouvelle-Écosse, et en 2015, les membres ont pris la difficile décision de faire grève à Glace Bay pour obtenir une amélioration des salaires et des conditions de travail. Le syndicat a réussi à régler la grève et à porter son combat auprès de la province pour obtenir des investissements et des soutiens dans le secteur des services de garde d'enfants de manière plus générale.
Le régime national de services de garde d'enfants du gouvernement fédéral, présenté dans le budget fédéral de 2021, promettait environ 30 milliards de dollars sur cinq ans pour aider à compenser le coût des services à la petite enfance et de garde d'enfants.
Lorsque la ministre des Finances, Chrystia Freeland, a présenté la stratégie gouvernementale en matière de services de garde abordables au printemps, elle a qualifié cette initiative de « politique économique féministe ». La pandémie a particulièrement touché les femmes, et seul un budget féministe peut y remédier, affirme Unifor.
Unifor estime qu'un régime national de services de garde d'enfants abordable contribuerait grandement à rééquilibrer la situation des femmes poussées hors du marché du travail tout en s'occupant des enfants retenus à la maison après l'école et des parents âgés nécessitant des soins.
« Nous ne pouvons pas non plus oublier les nombreux employés qui font fonctionner les centres, notamment les nettoyeurs et les cuisiniers, a noté Jerry Dias. Les services de garde d'enfants financés et gérés par le secteur public peuvent garantir des soins adaptés à la culture, tout en s'attaquant aux horaires de travail atypiques auxquels nombre de nos membres sont confrontés. S'éloigner du système de travail à la pièce, basé sur le marché, est une démarche bienvenue. »
Unifor est le plus grand syndicat du secteur privé au Canada, représentant plus de 315 000 travailleurs dans tous les grands secteurs de l’économie. Le syndicat milite pour tous les travailleurs et leurs droits; il lutte pour l’égalité et la justice sociale au Canada et à l’étranger, et aspire à provoquer des changements progressistes pour un meilleur avenir.
Pour les demandes des médias ou solliciter une entrevue par Facetime, Zoom ou Skype, veuillez contacter la directrice aux communications d’Unifor Natalie Clancy, à @email ou au 416-707-5794 (cell).