Unifor exhorte le gouvernement Ford à annuler un projet de loi visant à priver les travailleurs de leurs droits

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Le 15 novembre  2018

TORONTO – Unifor exhorte le gouvernement Ford à annuler un projet de loi visant à priver les travailleurs de leurs droits et à annuler les gains réalisés sous le gouvernement libéral précédent.

« Le projet de loi 47 répond à un désir politique de défaire le travail du gouvernement précédent, mais en rejetant ce que les libéraux ont mis en place, Doug Ford rejette aussi les travailleurs », a déclaré Jerry Dias, président national d'Unifor.

Dans un mémoire écrit, le syndicat a souligné que la réglementation du travail actuelle est le résultat d'un processus complet d'Examen sur l'évolution des milieux de travail, qui a nécessité des mois de vastes consultations auprès des intervenants et des études universitaires rigoureuses.

« Le projet de loi 47 est une vengeance politique. Il est soutenu par un argument fallacieux selon lequel les changements visant à moderniser les lois du travail de l'Ontario pour contrer les effets néfastes des emplois précaires et mal rémunérés constituent un obstacle au progrès économique et mèneraient à la perte d'emplois. C’est tout simplement faux », a déclaré Naureen Rizvi, directrice de la région de l’Ontario d’Unifor. 

Le mémoire d'Unifor prouve que des normes du travail plus élevées ne nuisent pas à l'économie, et montre que 40 000 emplois ont été créés en Ontario au cours des dix premiers mois de 2018. Lisez la version complète du mémoire ici.

En vertu du projet de loi 47, le salaire minimum n’atteindra pas 15 dollars avant six ans, ce qui condamnerait encore plus d'Ontariens aux rangs des travailleurs à faible revenu.  Le gel causera un préjudice financier non seulement aux travailleurs au salaire minimum, mais aussi aux travailleurs dont le niveau de salaire est tout juste supérieur au salaire minimum actuel et proposé.

« Ce projet de loi est adopté à toute vapeur, comme en témoigne une seule journée de consultation publique, mais il n'est pas trop tard pour que le gouvernement Ford se penche de manière sobre sur la réglementation du travail qui tombe sous le sens commun, mais qu'il enlève aux travailleurs, a affirmé Naureen Rizvi. La majorité des Ontariens s'opposent à l'abrogation de deux congés de maladie payés annuels, à l'exigence de notes médicales, à l'obligation de payer les travailleurs à temps partiel moins que les travailleurs à temps plein pour faire le même travail, au défaut de payer les travailleurs au moins trois heures si un quart est annulé à la dernière minute et à l'obligation de travailler un jour non prévu dans un horaire de travail. »

Le syndicat soutient que le projet de loi 47 n'est qu'une manœuvre manipulatrice et hypocrite visant à procurer des bénéfices encore plus importants aux entreprises qui visent à tirer profit des personnes les plus vulnérables de notre société.

« Si le projet de loi 47 est promulgué, Unifor se battra pour que toutes les mesures enlevées aux travailleurs soient incluses dans chacune de nos conventions collectives en Ontario, y compris un taux de salaire initial de 15 dollars l'heure », a promis Jerry Dias.  

Unifor est le plus grand syndicat du secteur privé au Canada, représentant 315 000 travailleurs dans tous les grands secteurs de l’économie. Le syndicat milite pour tous les travailleurs et leurs droits; il lutte pour l’égalité et la justice sociale au Canada et à l’étranger, et aspire à provoquer des changements progressistes pour un meilleur avenir.

Pour obtenir de plus amples renseignements ou solliciter une entrevue avec Naureen Rizvi, contactez Hamid Osman, représentant national aux communications d’Unifor, au numéro 647-448-2823 (cell.) ou à l’adresse @email.